Septembre est le mois des rentrées : rentrée scolaire, rentrée académique, rentrée des vacances, rentrée politique, … Ce mois devrait aussi devenir le mois de la rentrée dans les systèmes de santé. En effet, il s’agit d’une opportunité à saisir par les acteurs des systèmes de santé pour mobiliser tous les détenteurs d’enjeux autour des questions importantes de la santé. De plus, des synergies peuvent être développées avec tous les secteurs qui font leur rentrée pour mener des interventions de santé. Nous allons nous intéresser à la rentrée scolaire.
La rentrée scolaire s’accompagne avec le regroupement d’enfants qui ont été séparés depuis plus de deux mois. Pour d’autres enfants, en particulier ceux qui vont à la Maternelle, c’est le premier moment où ils quittent le domicile familial. Il est donc important de s’assurer que les vaccinations de l’enfant sont à jour. Deuxièmement, l’enfant doit être examiné pour rechercher d’éventuels problèmes pouvant réduire ou limiter son processus d’apprentissage tels que les problèmes sensoriels (auditifs, visuels) ou les maladies transmissibles.
Les professionnels de santé devraient donc renforcer les capacités des enseignants à détecter les signes et symptômes relatifs aux problèmes sanitaires des élèves afin que des corrections puissent être faites à temps. On peut citer par exemple des difficultés de lecture de près ou de loin. L’observation attentive du comportement des enfants par les enseignants permettrait d’identifier les élèves qui présentent des difficultés particulières afin qu’un examen médical soit effectué pour diagnostiquer d’éventuelles causes médicales.
Les parents devraient également participer en s’assurant que leur enfant a reçu tous les vaccins prévus par le Programme Elargi de Vaccination, et en consultant les professionnels de santé pour des plaintes même parfois minimes des enfants en ce début de rentrée scolaire.
En effet, en 2014, 19 millions d’enfants présentaient une déficience visuelle dans le monde. Parmi eux, 12 millions avaient une déficience due à des défauts de réfraction qui pourrait être facilement diagnostiquée et corrigée. Près de 90% des personnes présentant une déficience visuelle vivent dans des pays à faible revenu.
L’OMS coordonne les efforts internationaux visant à réduire les déficiences visuelles. Il s’agit de :
- suivre l’évolution de la déficience visuelle par pays et par région ;
- élaborer des politiques et stratégies de prévention de la cécité adaptées aux différents contextes ;
- apporter une assistance technique aux États Membres et aux partenaires ;
- planifier, suivre et évaluer les programmes ; et
- coordonner des partenariats internationaux efficaces en l’appui aux efforts nationaux.
Les gouvernements doivent donc développer des synergies avec le secteur de l’éducation pour détecter à temps les problèmes sanitaires des enfants pouvant limiter leur capacité d’apprentissage tels que les déficiences visuelles et les prendre en charge.