Bonjour à tous,
SAGA Santé, notre Page Facebook fête ce mois son anniversaire. Dans l’édito de cette semaine, l’équipe de gestion de la page adresse ses sincères remerciements à tous les « Amis » qui ont fait confiance à la Page. L’objectif est d’aider les populations d’Afrique francophone à mieux s’informer sur des problématiques de santé publique. Nous souhaiterions que vous partagiez (Share) la page SAGA Santé à tous vos Amis pour que nous Construisons Notre Bien-être, comme le dit notre slogan.
Le premier article porte sur la santé maternelle et 9 pays se sont engagés pour développer une Initiative de réduction des décès maternels et néonataux dans les formations sanitaires. Vérifiez si votre pays fait partie. Le deuxième article relate la coalition lancée par l’ONUSIDA pour générer un momentum pour le développement des agents de santé communautaire dans le monde.
Le troisième article rapporte les résultats des élections préliminaires au poste de Directeur général de l’OMS. Retrouvez les trois candidats qui ont été présélectionnés. Le quatrième article rapporte les résolutions du Comité d’Urgence sous le Règlement Sanitaire International sur la polio. Le cinquième article porte sur l’impact de l’Initiative PPTE sur la mortalité infantile. Enfin, le sixième article rapporte les résultats d’un essai randomisé qui étudie l’implication des leaders religieux dans l’adhésion au programme de circoncision masculine en Tanzanie.
Bonne lecture
L’Equipe éditoriale
Edito : Page Facebook SAGA Santé : un an déjà-Outiller les populations africaines pour une meilleure santé
Santé maternelle et infantile
1. OMS – 9 pays ont convenu de réduire de moitié les décès maternels et néonataux dans les formations sanitaires
Titre original: Nine countries commit to halve maternal and newborn deaths in health facilities
http://who.int/maternal_child_adolescent/news_events/news/quality-of-care-network/en/
Au total, 9 pays – Bangladesh, Cote d’Ivoire, Ethiopie, Ghana, Inde, Malawi, Nigeria, Tanzanie et Uganda– se sont engages à réduire de moitié les décès maternels et néonataux au cours des 5 prochaines années.
Un nouveau réseau (Réseau pour l’amélioration de la qualité des soins maternels, néonataux et infantiles) appuyé par l’OMS, l’Unicef et d’autres partenaires va travailler pour améliorer la qualité des soins pour les femmes enceintes et les bébés reçus dans les formations sanitaires. Il s’agit de renforcer les capacités et la motivation des prestataires de soins pour planifier, gérer l’amélioration de la qualité, d’améliorer la qualité des données et l’accès aux médicaments et aux équipements.
Chaque année, on enregistre 303 000 décès maternels, 2.7 millions de décès de bébés durant leurs premiers 28 jours, 2.6 millions de mort-nés. La plupart de décès peuvent évitées si des soins de qualités sont offerts pendant la grossesse et chez le nouveau-né.
L’OMS a publié en 2016 les standards pour améliorer la qualité des soins maternels et néonataux dans les formations sanitaires. Ce document a un cadre conceptuel (8 nouveaux standards) qui va aider les pays d’assurer que les soins sont de qualité – efficaces, efficients, équitables, centrés sur le patient… Les formations sanitaires doivent avoir un personnel compétent et motivé et les ressources y compris l’eau potable. Le système de référence contre référence doit être fonctionnel avec des système de transport d’urgence ainsi qu’un système d’information sanitaire fonctionnel pour traiter les données sur les patients, pour enregistrer les naissances et les décès et pour effectuer les audits.
Les pays vont renforcer leurs systèmes de santé, identifier les points focaux de la qualité des soins, accélérer la mise en œuvre des processus d’amélioration de la qualité des soins pour les femmes, les nouveau-nés et les enfants. De plus, il s’agit de travailler dans le réseau pour faciliter l’apprentissage, le partage des connaissances et la redevabilité.
Santé Communautaire
2. ONUSIDA – Le Plan pour le renforcement des agents de santé communautaires approuvé
Titre original: Plan to increase community health workers endorsed
Les experts économiques, les représentants des programmes nationaux de lutte contre le VIH/sida, les ministres de la santé et les organisations professionnelles de santé se sont retrouvés à New York les 9 et 10 février 2017 sous l’initiative de l’ONUSIDA. Ils ont créé une coalition mondiale des agents de santé communautaires. En effet, ceux-ci offrent des services efficients aux communautés et améliorent l’accès aux soins aux personnes marginalisées qui luttent pour avoir accès aux soins. Il y a plus de 6 millions d’agents de santé communautaires dans le monde. Toutefois, beaucoup ne sont pas payés ou ne sont pas intégrés dans le système de santé. Les participants à la réunion ont invité les pays à recruter, former, et affecter au moins 2 millions d’agents de santé communautaire au cours des deux prochaines années pour accélérer les progrès vers les objectifs 90-90-90 à savoir 90% des personnes infectées par le VIH connaissent leur statut, 90% des personnes infectées qui connaissent leur statut sont mises sous ARV et 90% des personnes sous traitement on une suppression virale.
Il y a eu un fort soutien pour l’ONUSIDA de mettre en place une coalition des agents de santé communautaires en 2017. Cette coalition aidera à la création des associations nationales des agents de santé communautaires, appuiera leur harmonisation et leur formalisation, et fera le plaidoyer pour la mise en place d’une plateforme unique. L’ONUSIDA recherche des inputs des agents de santé communautaires pour mieux décrire la vision, la mission, et la structure de la coalition. De plus, l’ONUSIDA va coordonner la mobilisation des ressources pour appuyer les initiatives nationales pour les agents de santé communautaires et leur intégration dans le système de santé.
Politiques de Santé
3. OMS – 140e Réunion du Comité exécutif de l’OMS du 23 janvier au 1er février 2017: Le Conseil exécutif de l’OMS annonce les noms des 3 candidats proposés pour le poste de Directeur général de l’OMS
http://www.who.int/mediacentre/news/notes/2017/director-general-nominees/fr/
Le Conseil exécutif a sélectionné le 25 janvier 2017 par vote les trois personnes sur les 5 candidats qui seront proposées à l’Assemblée mondiale de la Santé en tant que candidats pour le poste de Directeur général de l’OMS. Cinq candidats se sont présentés aujourd’hui devant le Conseil pour une entrevue précédant le scrutin. Il s’agit de :
- Tedros Adhanom Ghebreyesus (Ethiopie)
- David Nabarro (Grande Bretagne)
- Sania Nishtar (Pakistan)
C’est à l’Assemblée mondiale de la Santé, en mai 2017, que l’ensemble des États Membres choisiront un candidat parmi les trois proposés. Le nouveau Directeur général prendra ses fonctions le 1er juillet 2017.
Polio
4. Infectious diseases & NTDs : 12e Réunion du Comité d’urgence sous le Règlement sanitaire international sur la dissémination du poliovirus sauvage
Titre original – Twelfth meeting of the Emergency Committee under the International Health Regulations (2015) regarding the international spread of poliovirus
La 12e réunion du Comité d’urgence du Règlement Sanitaire International (RSI) sur le poliovirus sauvage s’est tenue le 7 février 2017. Le Comité a revu les données sur le poliovirus sauvage type 1 et le poliovirus dérivé du vaccin. L’Afghanistan, le Pakistan, le Nigeria, et la République Centrafricaine ont présenté leurs situations respectives. Le Comité a félicité les efforts des pays en 2017 et de la coopération entre l’Afghanistan et le Pakistan pour les activités transfrontalières. Toutefois, l’insécurité en Afghanistan est une menace l’éradication. Certaines populations du Nord du Nigeria restent également inaccessibles. L’insécurité dans le bassin du lac Tchad pourrait affecter les pays environnants et la survenue des cas exportés du Nigeria. La surveillance environnementale devra être introduite dans ces pays.
Le Comité s’est inquiété de deux épidémies de virus polio dérivé du vaccin à Sokoto au Nigeria et à Queta au Pakistan révélant la présence d’enfants vulnérables non vaccinés. Deux cas ont aussi été identifiés en Russie.
Parmi les conclusions du Comité, l’épidémie du polio virus sauvage et virus polio dérivé du vaccin au Nigeria démontre qu’il y a encore des zones à haut risque où la surveillance est faible et entraine la circulation du polio virus sauvage non détecté. Le risque de transmission dans les pays du bassin du Lac Tchad est donc élevé. Il faudrait une réponde internationale coordonnée pour amélioration la vaccination et la surveillance du polio virus sauvage type 1 et une coopération régionale avec des activités transfrontalière.
Critères d’évaluation d’un pays non infecté par la polio
- Pas de cas de polio virus sauvage : depuis au moins 12 mois plus un mois pour la détection, l’investigation et les examens de laboratoire ou si tous les cas de PFA détectés depuis 12 mois ont été testés et classés négatifs, ET tous les prélèvements environnementaux collectés depuis 12 mois sont testés négatifs
- Prélèvements environnementaux : négatifs (au virus polio sauvage et virus polio dérivé du vaccin) depuis au moins 12 mois.
Financement de la santé
5. Global Public Health – Impact de la remise de la dette sur la mortalité infantile en Afrique sub-saharienne
Global Public Health – The impact of debt relief on under five mortality rate in Sub-Saharan Africa
J B Oryema et al; http://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/17441692.2017.1287211
Cet article examine l’impact de l’Initiative pays pauvres très endettés sur la mortalité infantile en Afrique sub-saharienne. Cette initiative redirige les fonds de la dette vers l’offre des services sociaux et des projets de réduction de la pauvreté dans les pays éligibles. L’accès à cette initiative a été suivi d’une baisse significative de la mortalité infantile.
VIH/SIDA
6. Lancet – Former les leaders religieux pour améliorer la circoncision masculine en Tanzanie : une essai randomisé
Titre original: Lancet – Educating religious leaders to promote uptake of male circumcision in Tanzania: a cluster randomised trial
Jennifer A Downs et al; http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(16)32055-4/fulltext
La circoncision masculine est largement mise en œuvre comme une stratégie de prévention du VIH dans les pays à forte incidence du VIH mais la couverture en Afrique sub-saharienne reste faible. Une étude a été conduite pour analyser les effets de la formation des leaders religieux sur le taux de réalisation de la circoncision dans leurs villages.
L’étude est un essai randomisé en grappes dans le Nord-Ouest de la Tanzanie, et les villages retenus étaient appariés par proximité (moins de 60 km) à un moment où les campagnes de circoncision en stratégie avancée étaient organisées par le Ministère de la santé dans le village. Tous les villages ont bénéficié de la campagne. Les villages étaient sélectionnés au hasard pour bénéficier d’une journée de formation des leaders religieux sur les aspects scientifiques, religieux et culturels de la circoncision par un pasteur et un médecin. Toutes les deux semaines, et des réunions organisées toutes les deux semaines avec les chercheurs. L’indicateur de suivi était la proportion d’hommes dans le village circoncis durant la campagne en utilisation une analyse d’intention-à-traiter qui incluait tous les hommes du village. Cet essai était enregistré au ClinicalTrials.gov, sous le numéro NCT 02167776.
Entre le 15 juin 2014 et le 10 décembre 2015, 8 villages d’intervention ont bénéficié de la formation. Au total, 52,8% (30889 des 58536) hommes ont été circoncis comparés avec 29,5% ((25 484 of 86 492) hommes dans les 8 villages témoins (OR : 3,9, IC : 1,4-7,3 ; p=0,006).
La formation des leaders religieux a un effet significatif sur l’acceptation de la circoncision et devrait être considérée comme une stratégie des programmes de circoncision en Afrique sub-saharienne. Même si cette étude a été menée dans une région de la Tanzanie, les auteurs pensent que cette intervention est généralisable. Les leaders religieux ont été capacités en connaissances et outils et chacun a mis en place la manière la plus appropriée culturellement pour promouvoir la circoncision. Par conséquent, le processus d’implication des leaders religieux peut servir comme un modèle innovant pour promouvoir des comportements favorables à la santé et à la prévention du VIH et d’autres problèmes de santé dans divers contextes.