Par Basile Keugoung
Le mois de septembre est celui de la rentrée scolaire dans beaucoup de pays. C’est le moment de rencontrer les nouveaux amis ou de retrouver les anciens après les grandes vacances. La réussite scolaire dépend de la santé ou tout au moins des soins offerts à l’apprenant. Il est donc important qu’à l’école, les mesures soient prises pour offrir de meilleures conditions d’apprentissage.
Quatre axes d’interventions doivent guider l’offre de soins autour de l’école : la prévention, la promotion, le dépistage et le traitement.
La prévention contre des affections contagieuses est fondamentale par la vaccination. Chaque pays a son calendrier vaccinal obligatoire. Cette vaccination protège l’élève des maladies évitables par la vaccination. Aujourd’hui, à l’âge pré-scolaire, les vaccins les plus fréquents protègent contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la poliomymélite, la rougeole, et la fièvre jaune. Dans certains pays, les vaccins contre les oreillons, la rubéole, l’Hémophilus, le pneumocoque et les Rotavirus sont inclus dans le calendrier vaccinal de routine.
Le deuxième axe d’intervention est la promotion d’un espace sécurisant pour faciliter l’accès des élèves aux infrastructures tout en évitant les accidents, des chutes ou des blessures. L’accent doit aussi être mis sur l’hygiène et l’assainissement. Il s’agit aussi de contrôler l’eau et les aliments servis pour éviter des intoxications alimentaires.
Le troisième axe est le dépistage. Certains problèmes de santé tels que ceux liés à l’audition ou à la vue peuvent affecter négativement la capacité de l’élève à apprendre. Le dépistage de ces affections permet dans la mesure du possible de les corriger pour renforcer la capacité d’apprentissage.
Enfin, il faudrait mettre en place un système d’offre de soins pour assurer la prise en charge des problèmes de santé détectés ou émergents. Il ne s’agit pas nécessairement d’avoir des infrastructures parallèles, mais de créer des passerelles ou des plates-formes permettant à chaque élève d’avoir accès aux soins et services de santé qui répondent à ses besoins.
Pour que les quatre axes d’intervention soient réellement mis en œuvre, une forte collaboration entre les acteurs en charge de la santé et ceux en charge de l’éducation est primordiale. D’autres secteurs sont tels que les finances, l’alimentation, les transports … sont tout aussi importants. La médecine scolaire doit être clairement définie pour permettre aux promoteurs de l’éducation d’offrir aux apprenants un meilleur cadre et des conditions sanitaires idoines qui facilitent l’acquisition des connaissances.