Dr Belma Malanda (CoP Prestation des Services de Santé) & Bruno Meessen (IMT, Anvers)
En 1987, à la suite d’une réunion inter-régionale de l’OMS au Zimbabwe, de nombreux pays et acteurs s’engageaient à adopter la stratégie des systèmes de santé de district pour le renforcement des Soins de Santé Primaires (SSP). La Déclaration de Harare était née.
En Afrique, tout au long de la décennie qui suivit, de nombreux acteurs internationaux ont apporté leur appui technique et financier aux ministères de la santé de différents pays africains pour mettre en œuvre la stratégie des districts sanitaires.
Vingt-cinq ans après, il est indéniable que les systèmes de santé africains – en particulier en zone rurale – ont gagné en structure et cohérence et que la stratégie du district sanitaire a joué un rôle clé à cet égard. Ceci dit, s’il y a consensus sur l’analyse que les Soins de Santé Primaires doivent rester un élément central de la politique sanitaire des pays africains, il y a aussi questionnement.
En effet, le succès varie entre pays ; voire même au sein d’un même pays. Par ailleurs, la stratégie du district sanitaire a aussi révélé certaines faiblesses et n’a pas nécessairement pu relever tous les défis propres aux contextes, à la rareté des ressources, ou à certaines faiblesses structurelles des Etats. Tant au niveau national qu’au niveau régional, les expériences réussies n’ont pas toujours été bien analysées et exploitées pour nourrir les politiques de santé nationales.