Titre original : Lack of money and poor security are barriers to global eradication of polio
Anne Gulland;
http://www.bmj.com/content/345/bmj.e6619
Il y a deux semaines, au cours de la réunion sur l’éradication de la polio tenue pendant l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies à New York ; le secrétaire général, Ban Ki-moon, suite à l’assassinat au Pakistan d’un agent vaccinateur dans l’exercice de ses fonctions, a lancé un appel aux pays en conflit afin qu’ils assurent un passage en toute sécurité des agents de santé pour vacciner les enfants. Il a également exhorté toutes les communautés à soutenir la campagne contre la polio.
Les rapports de l’OMS à cet effet montrent que seulement quatre pays ont signalé des cas de polio cette année. Et la coïncidence a voulu que le Pakistan, l’Afghanistan et le Nigéria qui restent endémiques soient aussi en conflit. De plus, le nombre de cas rapportés cette année dans ces pays est inférieur à celui de l’an passé à la même période.
Par ailleurs, les conditions d’extrême pauvreté que traversent certains pays comme le Tchad n’excuseraient en aucun cas la persistance de la maladie, puisque l’Inde est indemne de poliomyélite depuis plus de 18 mois. Néanmoins, selon un rapport publié en juin, la crise du financement menacerait les efforts pour éradiquer la polio ; car dans les pays endémiques, la polio est limitée dans certaines zones où 2,7 million d’enfants n’avaient jamais été vaccinés.
Au regard de tout cela, le milliardaire Bill Gates a affirmé que le financement et la sécurité sont des obstacles majeurs pour éradiquer “une fois pour toutes” la polio. Quant au premier ministre britannique, il annonce qu’il est d’intérêt commun de construire un monde plus prospère ; car, « les problèmes de nos jours viennent nous rendre visite à la maison».
Laure Fotso