Cette semaine, nous vous présentons dans un Editorial de Thérèse Delvaux un aperçu du Sommet de Londres sur la planification familiale. Nous avons également sélectionné des articles sur la mortalité infantile, la situation des personnes vivant avec le VIH/SIDA au Zimbabwé, le financement de la tuberculose, les effets des politiques d’exemption sur les systèmes de santé.

Bonne Lecture

 

Editorial

 

Editorial : Nouvelles données sur la contraception et Sommet Planification Familiale  à Londres 

 



Child survival summit

 

1. JAMA (viewpoint) – Eliminer les décès infantiles évitables en une génération

Titre original: Ending Preventable Child Death in a Generation

Roger I. Glass et al.;

http://jama.jamanetwork.com/

Dans cet article, les auteurs ont noté les décès infantiles ont diminué de 12 million en 1990 à 7,6 million de décès en 2010 grace à la prévention des décès due à la pneumonie, diarrhée et rougeole accéléré par le désir d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement.

Les auteurs soulignent qu’il est nécessaire de penser à l’après 2015 à travers un engagement global et national pour éliminer les décès infantiles évitables.

Ainsi, l’objectif serait de réduire la mortalité infantile à moins de 20 décès pour 1000 naissances vivantes à l’horizon 2035.

Sur les 195 pays, 98 pays ont déjà atteint cet objectif, 43 pays l’atteindront surement au vu de leur rythme de réduction actuel et 54 pays devraient faire davantage d’efforts pour y parvenir. Les pays tels que l’Inde, le Nigeria, le Pakistan, le Congo (RDC) et l’Ethiopie qui contribuent les plus dans ces décès devraient faire beaucoup plus d’efforts.

Les décès néonataux sont également élevés et représentent 40% des décès infantiles. Leur réduction va nécessiter les interventions pour offrir les accouchements de qualité.

Pour atteindre cet objectif, des innovations doivent être développées pour délivrer les interventions efficaces à tous ceux qui en ont besoin en utilisant la technologie disponible.

Pour conclure, la question n’est pas si, mais quand l’élimination des décès infantiles évitables sera réalisée.

Basile Keugoung

 

Health policy & financing

 

2.  MSF – Zimbabwe: Les patients séropositifs (VIH) ne doivent pas porter la charge financière du retrait des bailleurs

Fasil Tesera;

http://www.msf.org/msf/articles/

Titre original: Zimbabwe: HIV patients should not bear financial burden of donor retreat

Le retrait ou la suspension de la contribution de certains donateurs du Fonds mondial de lutte contre le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose continue malheureusement de faire des victimes surtout au sein des malades du SIDA. En effet,  au Zimbabwe, environ  66.000 personnes vivant avec le VIH ne pourraient plus avoir accès aux ARV en raison d’un manque de ressources financières pour l’approvisionnement en ARV.

Face à cette situation, les différents segments du secteur de la santé du Zimbabwe ont  proposé que certains patients sous traitement  ARV se procurent eux-mêmes leurs médicaments. Cependant, si cette mesure semble à première vue comme une mesure d’économie pour le pays, le coût en perte de vies humaines sera énorme du fait que cette mesure nuira à l’observance du traitement, à la qualité, aux  résultats ainsi qu’aux efforts visant à empêcher la contamination.

Pour Médecin Sans Frontière (MSF), cette mesure est préoccupante car la charge financière des ARV ne doit pas incomber aux patients et surtout pour les plus démunis. Si MSF reconnait que les gouvernements nationaux et les ministères en charge de la santé doivent prendre des engagements à la fois politiques et financiers pour traiter le VIH, ils estiment toutefois que la charge incombant aux patients eux-mêmes n’est pas la meilleure réponse surtout pour un pays  comme le Zimbabwe où 80 à 90% de la population est au chômage. Cette approche pourrait mettre en péril les résultats positifs enregistrés pendant plusieurs années d’efforts.

MSF exhorte donc les donateurs à octroyer des fonds suffisants pour le traitement du VIH gratuitement et efficacement pour tous ceux qui en ont besoin. Les ressources nationales doivent être également complétées avec une participation internationale cohérente et continue, ce qui contribuera à enrayer l’épidémie de VIH au Zimbabwe.

Morris Kouame

 

3. TMIH – Unsustainable funding of high-burden tuberculosis control programmes: who is responsible?

Verena Mauch et al.;

http://onlinelibrary.wiley.com/

Dans la littérature, il est admis que les facteurs empêchant le financement par les gouvernements  des programmes de santé  surviennent dans les pays à faible revenu et dans  lesquels on trouve un taux élevé d’infection VIH. Dans une enquête, les auteurs ont analysé : la chute du financement interne de la lutte contre la TB dans 11 pays à faible revenu, l’impact sur le PIB dans les pays à fort taux de tuberculose,  l’aide international et le budget national de santé.

Ils ont constaté que, malgré  l’accroissement du PIB par habitant  entre 2003 et 2009 les dépenses en matière de santé en pourcentage du PIB ont baissé ou sont restés stables pour la majorité de ces pays. Malgré l’augmentation en valeur absolue du budget des programmes de lutte contre la tuberculose dans ces 11 pays, 6 pays ont diminué leurs budgets nationaux de lutte contre la tuberculose.

Pour la viabilité de ces programmes à long terme, les auteurs ont suggéré une augmentation des financements extérieurs accompagnés des recommandations pour une augmentation des financements nationaux.

Par ailleurs, les auteurs attribuent l’échec de ces programmes aux donateurs et aux gouvernements locaux. En outre  il est de la responsabilité des deux parties de s’assurer du financement des volets essentiels de ces programmes par les gouvernements locaux pour éviter un échec total en cas de retrait des bailleurs de fonds.

 

Adeline Wandji, Pneumologue, Cameroun

 

Research

 

4. Plos One – Outils simplifies pour l’évaluation de la rétention des patients sous trithérapie en Ethiopie: cohorte et rétention des patients

Titre original: Simplified Tools for Measuring Retention in Care in Antiretroviral Treatment Program in Ethiopia: Cohort and Current Retention in Care

Yibeltal Assefa et al. ;

http://www.plosone.org/

Assefa et collègues ont développé de nouveaux outils simplifiés de suivi des patients séropositifs mis sous traitement antirétroviral en Ethiopie.

Ces outils permettent de calculer la rétention des patients par groupe d’âge ainsi que la rétention de la cohorte et sont plus faciles à utiliser que les indices de Kaplan-Meir jusqu’ici plus utilisés.

Les programmes de lutte contre le VIH/SIDA devraient adopter ces outils simplifiés pour suivre et évaluer la rétention des patients tant au niveau des formations sanitaires qu’au niveau des coordination du programme. Ceci améliorerait les efforts de rétention des patients et leur pronostic.

Basile Keugong

 

5. BMC public health – Revue de la littérature sur des effets perturbateurs dus aux politiques d’exemption de paiement sur les systèmes de santé

Valéry Ridde et al.;

http://www.biomedcentral.com/

Titre original: A literature review of the disruptive effects of user fee exemption policies on health systems

Résumé et commentaires par Damien Porcher

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