Chers lecteurs,

Cette semaine, nous avons compilé une série d’articles sur le fonds mondial. Nous avons inclus les recommandations de l’OMS pour la prévention du SIDA, quelques articles sur les stratégies d’achet de services dans le système de santé. Nous présentons également un article qui analyse la réforme du système de santé Pakistanais. Mais avant cela, nous revenons sur la nomination de Jim Yong Kim à la tête de la Banque Mondiale. N’hésitez pas à commentez ces articles en ligne.

Cordialement

David Hercot

Editorial- Banque Mondiale: quand les riches décident

Par Basile Keugoung

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Banque Mondiale & Kim

1. Foreign Policy – 5 Ways Jim Yong Kim can save the World Bank

Vishnu Sridharan;

http://www.foreignpolicy.com/

Résumé par : Basile Keugoung

Sridharan propose 5 stratégies au nouveau Président de la Banque Mondiale pour sauver cette banque. Il s’agit de :

1-      Oublier la croissance

Même si la croissance est le focus de la Banque Mondiale, sa mission de réduction de la pauvreté doit prendre en considération des secteurs sociaux tels que l’éducation, la santé et l’environnement. Car même si la croissance économique sort des million de personnes de la pauvreté, elle plonge des million d’autres dans l’extrême pauvreté du fait des facteurs tels que les conflits, la faible gouvernance, la corruption , l’absence de services sociaux de base, les maladies, l’absence d’infrastructures, l’absence des droits de l’homme… ces facteurs méritent une attention particulière si l’on veut sortir les pauvres de la pauvreté.

2-      Combattre les causes primaires de la pauvreté

Même si la croissance économique réduit le taux général de pauvreté, l’effet sur ceux qui ont le plus de difficultés est faible. Il est donc important de penser aux causes de la pauvreté à la racine. En 2010 et 2011 par exemple, les investissements dans le secteur privé étaient respectivement 9  et 18 fois supérieures celles dédiées à l’inclusion sociale.

3-      Eliminer les paiements monnaie liquide

En facilitant les paiements électroniques, ceci permettrait de réduire la corruption, les coûts de transaction, les pertes et d’augmenter la possibilité pour les ménages même les plus pauvres de pouvoir épargner. La Banque Mondiale est lente à adopter ce système de paiement et beaucoup de ses programmes continuent à être financés à travers l’argent liquide.

4-      Eviter de se focaliser uniquement sur les pauvres

Des programmes de la Banque Mondiale dans une quarantaine de pays ciblent les ménages pauvres et sont perçus comme une stratégie clé de réduction de la pauvreté. Seulement, leur impact est faible car ils concernent une très faible proportion de la population. Le soutien politique est plus fort pour des programmes qui concernent toute la population.

5-      Instituer une méritocratie

La nomination de Kim a été contestée et le processus de sa désignation reste flou et contreproductif. Les acteurs des pays doivent avoir un point de vue si l’on veut que les programmes financés par la Banque marchent. Au sein de la banque, les managers devraient être élus pour avoir un mandat et une vision claire sur lesquels ils peuvent être évalués.

 

Fonds Mondial

2.  Aidspan – Global Fund Urged to Re-Affirm Commitment to Aid Effectiveness and HSS

http://www.aidspan.org/

Le Fonds Mondial de la lutte contre le VIH/sida, le paludisme et la tuberculose (FM) est au cœur des critiques depuis des mois et le scénario est loin d’être achevé. Le Dr David McCoy, directeur de recherche à Aidspan, et trois autres chercheurs ont produit un rapport récemment dans lequel, ils mettent en exergue un certain nombre d’éléments qui justifient la situation actuelle du FM.

Pour les auteurs, dès le départ, le FM a fait un choix d’un organisme de financement sélectif, vertical, et fondé sur la maladie autre que de contribuer à l’efficacité de l’aide et au renforcement des systèmes de santé. La mutation et la complexité de l’environnement de la santé mondiale et les arrangements insuffisants entre les différents acteurs ont également limité l’efficacité de l’aide et les efforts de renforcement des systèmes de santé. D’autres facteurs tels que l’austérité financière et le risque de gestion des ressources financières ont contribué à occulter l’efficacité de l’aide. Les auteurs font valoir en outre que «bon nombre des problèmes » auxquels est confronté le FM devraient le pousser davantage vers la recherche de solutions systémiques plutôt que la recherche de financements et des solutions spécifiques. Ils préconisent donc que l’efficacité de l’aide  et le renforcement des systèmes de santé doivent être débattus et cela nécessite d’examiner non seulement les  politiques, les plans et les priorités du FM, mais aussi celles d’autres acteurs qui forment l’ensemble du secteur de la santé mondiale.

Les auteurs avancent qu’il ne s’agit donc pas de parler de l’avenir des ressources financières du FM comme une organisation autonome car  le FM est un partenariat de multiples organisations et de plusieurs acteurs avec des agendas et des priorités différentes. Pour les auteurs de ce rapport, le FM doit  inscrire son engagement aux principes d’efficacité de l’aide et au renforcement des systèmes de santé dans son programme de réformes et clarifier ses plans futurs pour participer à la plate-forme de financement de la santé. Pour cela, ils souhaitent  également qu’une plus grande attention soit accordée aux rôles et aux fonctions du FM  en relation avec d’autres acteurs pour le développement de moyens appropriés et plus efficaces du suivi et d’évaluation des effets du FM sur des systèmes de santé.

 

3. Fonds Mondial : Qu’adviendra-t-il de l’efficacité de l’aide et du renforcement des systèmes de santé ?

Titre Original: The Global Fund: What Next for Aid Effectiveness and Health Systems Strengthening?

David McCoy et al.

http://aidspan.org/

Résumé et commentaire par Damien Porcher

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 4. L’aide britannique au Fonds Mondial dépendra des progrès accomplis sur les réformes

Titre Original: Development secretary says UK contribution to Global Fund depends on fund making progress on its reforms

Anne Gulland;

http://www.bmj.com/

Commentaire rédigé par Morris Kouame

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SIDA

 5. Science Speaks – Breaking: WHO issues new guidance for discordant couples

Meredith Mazzotta; http://sciencespeaksblog.org/

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Financement de la santé

7. Health Systems 20/20 – Performance-based Incentives in Africa: Experiences, Challenges, Lessons

Lindsay Morgan and Rena Eichler;

http://www.healthsystems2020.org/

Ce rapport présente les résultats d’évaluation des financements basés sur la performance en Afrique. Il mérite d’être lu par les acteurs des systèmes de santé engagés dans la mise en œuvre et l’évaluation de ce modèle de financement des systèmes de santé.

 

8. Rapport systématique sur les modes de paiement des pourvoyeurs de services dans le cadre des régimes d’assurance-maladie communautaires dans les pays en voie de développement.

Titre Original: Provider payment in community-based health insurance schemes in developing countries: a systematic review

P.J. Robyn et al.;

http://heapol.oxfordjournals.org/

Résumé par Jeanne Tamarelle

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Emerging voices

 

9. Pakistan Journal of Public Health – Reforms of 2001 in Pakistan: opportunities lost in strengthening health service delivery

Asmat Malik et al.;

http://www.pakmedinet.com/18704

Résumé par : Basile Keugoung

Le Pakistan a entrepris en 2001 la politique de dévolution du système de santé limitée à des secteurs spécifiques et techniques. Malik et collègues ont analysé la position et les opérations de quatre programmes de réformes notamment leur origine sociopolitique, l’implication des acteurs clés, les processus de mise en œuvre, et l’impact sur le développement des politiques.

Les acteurs ont utilisé les arrangements d’un système de gouvernance par dévolution pour atteindre leurs propres agendas. Malgré la restructuration à travers la dévolution, ces initiatives étaient tous caractérisées par la création de structures parallèles.

Au niveau district, les managers n’ont pas profité des opportunités induites par la dévolution. Mais ils ont plutôt transféré la gestion du système à d’autres organisations qui ont exploité les possibilités liées à la dévolution pour contrôler le système de santé.

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