Article original: (editorial) – Antibiotic drug research and development

Auteurs : Jean-Pierre Paccaud

Source : BMJ

http://www.bmj.com/content/

Résumé rédigé par Morris Kouame

La santé internationale est chaque jour confrontée à des défis majeurs auxquels une conjugaison des efforts du secteur public  et celui du privé s’avère nécessaire. En effet, la résistance aux antimicrobiens se propage dans le monde entier et les forces traditionnelles du marché ne seront plus en mesure de fournir la quantité d’antibiotiques nécessaires que le monde aura besoin. En plus de cette situation, le coût de ces antibiotiques  affecte de plus en plus les patients pauvres. L’OMS en charge de la santé mondiale, a récemment publié une analyse critique de la situation, ainsi que les mesures qui devraient être prises pour faire face au traitement. Cependant, aucune perspective de recherche sur les nouveaux antibiotiques n’a été mentionnée. Pourtant le développement des antibiotiques a été de plus en plus difficile ces dernières années malgré les progrès énormes dans le domaine des sciences biologiques et la difficulté d’identifier de nouveaux mécanismes pour tuer les bactéries pathogènes de l’homme ont découragé les rares entreprises qui sont encore actives dans le domaine.  Pour l’auteur de ce blog, Jean-Pierre Paccaud, Directeur de ‘Business Development’, il apparait donc de toute évidence, qu’il n’est plus nécessaire de compter sur la concurrence directe entre les seules entreprises privées  pour conduire à l’émergence de nouveaux médicaments. Citant les conclusions d’une étude, il affirme qu’il est aujourd’hui nécessaire de partager les risques du processus de développement de médicaments antibiotiques en répartissant la charge sur toutes les parties prenantes, du milieu universitaire vers le secteur privé, comme une réponse potentielle à l’actuel partage pour la résolution des crises. Ainsi le partage des ressources, des compétences et de l’information devrait promouvoir des approches novatrices et un changement de paradigme des méthodes classiques d’identification des agents antibactériens. Pour l’auteur,  si le secteur privé est mal équipé pour relever le défi pour des raisons économiques et si  la communauté des anti-infectieux est réticente à adopter des approches novatrices, qui va alors développer les prochaines générations d’antibiotiques? Il est donc primordial de continuer à investir massivement dans la recherche afin d’assurer une gamme de produits renouvelables, car tout nouvel antibiotique peut éventuellement devenir obsolète. La vie sur le marché des antibiotiques est souvent courte alors que les bactéries deviennent résistantes malgré les mesures préventives. Il est donc raisonnable que le développement d’antibiotiques soit la responsabilité du secteur public. La bataille contre la résistance antimicrobienne exige  donc des approches novatrices, et des efforts soutenus sont nécessaires pour produire de nouveaux antibiotiques, contrôler leur utilisation, et à veiller à ce que chaque patient ait accès à ces médicaments à un coût abordable.

 

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