BMJ (analysis) – Challenges of drug resistance in the developing world
Ramanan Laxminarayan et al.;
http://www.bmj.com/content/344/bmj.e1567
Noutchawo Tchieji G.Audrey, Economie de la sante CESAG
La résistance aux antibiotiques est un phénomène mondial. En effet, elle augmente la morbidité, la mortalité et prolonge le temps de contagiosité, mettant ainsi les autres en danger. Le défi est plus grand dans les pays en voie de développement où le poids des maladies infectieuses et des personnes immunodéprimées du VIH est important et l’incapacité de se permettre n’importe quel antibiotique si infection résistante. Or dans les pays a revenu élevé non seulement le fardeau des maladies infectieuses est modeste, mais en plus l’efficacité décroissante des antibiotiques de première intention est surmontée par les antibiotiques plus coûteux de deuxième et troisième ligne.
La sélection des bactéries résistantes aux antibiotiques est un phénomène naturel lié au volume des antibiotiques utilisés. En effet, plus les antibiotiques sont utilisés, plus rapidement les souches résistantes émergent et diffusent. Ceci est vrai que les antibiotiques soient médicalement indiqués ou non.
L’utilisation d’antibiotiques est également exacerbée par les occasions manquées de réduire la charge globale des infections. En effet, la plupart des infections nosocomiales dans les pays à revenu à faible, moyen ou élevé est causée par des germes Gram négatif difficiles à traiter. De plus, les faibles taux de vaccination sont responsables d’une forte charge de morbidité qui est potentiellement évitable. Toutefois, l’utilisation dans l’environnement des antibiotiques pourrait contribuer également à la sélection des souches résistantes.
Cependant, la résistance est susceptible d’entraîner la nécessité d’un antibiotique de deuxième ligne plus couteux, et donc moins facilement accessibles dans les pays en développement. Ainsi, le fardeau économique de la résistance aux médicaments de première ligne est important dans les pays pauvres.
D’où la nécessite de sensibiliser davantage les décideurs nationaux sur l’importance de la mise en place une politique visant à réduire l’utilisation inappropriée des antibiotiques, à réduire le fardeau des infections à travers vaccinations et le contrôle des infections nosocomiales, à inciter les patients, les médecins, les hôpitaux, et les compagnies pharmaceutiques à tenir compte des coûts liés à la résistance au moment de décider comment utiliser, prescrire, ou de vendre des antibiotiques, à favoriser la recherche et le développement de nouveaux antibiotiques et vaccins peu coûteux et moins contaminant de l’environnement.