Chers Collègues,
La fin de l’année 2010 est proche. Les Rapports annuels 2010 vont être bouclés dans quelques jours et les plans d’action 2011 seront élaborés ou mis à jour. Les données sanitaire remettront les pays à faible revenu en général et l’Afrique sub-saharienne en particulier au devant de la scène. En effet, ces pays vont contribuer à l’essentiel de la morbidité et de la mortalité mondiale évitables, notamment, le VIH/SIDA, le paludisme, les décès maternels… Ce serait pas nouveau et pas surprenant. Ce qui pourrait surprendre, ce serait les plans d’action 2011 qui ne seraient pas conçus dans la perspective de résoudre les problèmes identifiés en 2010. Ces plans vont-ils initier des stratégies et activités innovatrices qui vont permettre d’inverser cette tendance ?
Pour y parvenir, il faudrait que les synergies soient mises en place pour utiliser de façon efficiente les ressources que nous connaissons déjà insuffisantes. Cette synergie doit être horizontale et verticale.
La synergie horizontale signifierait que des programmes différents doivent élaborer des plateformes communes d’intervention pour éviter des chevauchements et/ou des déficits. Ainsi, des ateliers de formations sur la prise en charge de la tuberculose et du VIH peuvent être organisés en une seule session, le programme paludisme pourrait doter les services de santé des microscopes tandis que celui du VIH alloue les kits de numération sanguine, et un outil d’information sanitaire harmonisé réduirait la multiplicité des outils d’information développés par chaque programme…
La synergie horizontale concernerait le même projet ou programme, où les ressources propres sont utilisées pour renforcer le système de façon générale afin de rendre les services de santé généraux plus autonomes et capables de prendre en charge tous les problèmes de santé de leur zone de responsabilité. Ainsi, chaque service de santé –public ou privé, du premier au quatrième échelon-contribuerait effectivement à la prise en charge du problème de santé concerné.
Ces synergies contribueraient à réduire les morbidités et morbidités évitables mais qui échappe malheureusement au système de santé à cause de sa faiblesse.
Bonne Lecture
Basile Keugoung, Isidore Sieleunou, David Hercot, Kristof Decoster, Josefien Van Olmen, & Wim Van Damme
Global Fund
1.Lusaka Times – Zambia: Global Fund gives US$1.1 million to ZNAN
Dimboni Mafweto;
http://www.lusakatimes.com/2010/12/12/global-funds-us11-million-znan/
Le mois dernier, la Suède a suspendu sa contribution au Fonds Mondial (FM) du fait de ses inquiétudes face aux malversations financières dans 4 pays africains, incluant la Zambie. La Suède a indiqué qu’elle souhaitait voir comment le FM s’occupe des cas de fraude quand elles sont détectées dans un pays.
En Octobre, le Bureau de l’Inspecteur Général du FM a identifié des cas de corruption chez tous les 4 principaux récipiendaires en Zambie. Le rapport d’audit a dévoilé que le salaire des employés du Réseau National Zambien du SIDA (ZNAN) dépassait dans certains cas de 150% ceux des personnes ayant des positions similaires dans d’autres organisations.
Tout se passe comme si malgré les perturbations liées au soutien des programmes face aux prétendues corruptions, le FM essaye de rester redevable envers les patients en fournissant les fonds pour assurer la provision des médicaments. Car le FM vient de d’accorder à la Zambie US$1,1 million pour les programmes VIH/SIDA, TB et paludisme, juste quelques mois après que l’organisation récipiendaire ait été reconnu coupable de détournement des fonds de l’aide, souligne Dimboni Mafweto dans le Lusaka Times.
Par ailleurs, le FM appelle les donateurs internationaux à le rejoindre dansl’effort de lutte contre le vol des médicaments.
2.AIDSPAN – Main Decisions Made at the Board Meeting
David Garmaise;
http://www.aidspan.org/index.php?issue=136&article=1
Le conseil du Fonds Mondial vient de s’achever et AIDSPAN fournit un rapport récapitulatif des décisions et des discussions qui ont eu lieu à Sofia. Dans cet article, Garmaise résume les principales décisions ; nous présenterons quelques unes.
Requêtes pour le renforcement du système de santé (RSS): le Conseil a approuvé un changement dans l’architecture du financement qui permettra de soumettre séparément les requêtes visant le RSS – ils ne devront plus être rattachés à une proposition de lutte contre une maladie. Seul le Round 5 avait par le passé permis cette disposition de requête autonome pour le RSS. Le Conseil a aussi approuvé quelques modifications mineures aux politiques existantes pour permettre des activités transversales de RSS contenues dans les requêtes uniques. Les propositions du RSS devraient être introduites progressivement. Le Conseil a demandé à un de ses groupes de travail de développer des critères de priorisation et d’éligibilité qui seront effectifs à partir du 11ème Round.
Plate forme du financement du Systèmes de santé : Le Conseil a approuvé des modifications sur quelques politiques existantes pour permettre le déroulement de projet pilote. L’évaluation de ces propositions pilotes de RSS, très semblable à ce qui se fait actuellement pour les requêtes de lutte contre les maladies, sera conduite conjointement par le Fonds Mondial et l’Alliance Mondiale pour des Vaccins et l’Immunisation (GAVI).
Présidence et vice-présidence : le Conseil a décidé que dans l’avenir, le président du Conseil et le vice-président serviront dans une capacité de plein droit sans droit de vote; et n’importe quel individu peut être nommé à la présidence ou à la vice-présidence (pas uniquement les membres du conseil comme c’est le cas actuellement).
Groupe de Référence d’Évaluation Technique (TERG) : le Conseil a approuvé les termes de référence révisés pour le TERG; prolongé les termes de deux membres du TERG pour quelques mois; mandaté le Secrétariat pour nommer des nouveaux membres du TERG; demandé au TERG d’évaluer sa propre indépendance et l’indépendance de son équipe de soutien, et faire des recommandations pour des changements, s’il le faut.
Éligibilité, partage des coûts et critères de priorisation : le Conseil a reconnu la complexité de la revue actuellement en cours, a reconnu qu’un travail futur a besoin d’être entrepris.
Politique d’assurance qualité des produits pharmaceutiques : le Conseil a approuvé un changement de la politique d’assurance qualité qui permettrait au FM de continuer à approuver certains médicaments essentiels qui n’étaient pas déjà pré-qualifiés par l’OMS ou un organisme de réglementation rigoureux, ou pour lequel les demandes pour examen n’avaient pas été acceptées par ces agences.
Politique d’assurance qualité des produits diagnostiques : le Conseil a approuvé la politique de l’assurance qualité pour le diagnostic. La politique met des normes minimales pour la qualité du diagnostic et de l’utilisation du diagnostic, y compris des exigences spécifiques des produits d’essai immunologiques pour le VIH et la malaria. Des exigences spécifiques de produit pour les CD4, la charge virale et des tests moléculaires TB seront introduites progressivement à mesure que des mécanismes d’examen adéquats deviendront disponibles.
Combinaison thérapeutique à base d’Artemisinin (CTA) : le Conseil s’est référé aux directives de l’OMS sur les avantages des ACT en combinaison fixe par rapport aux duo-conditionnés.
Facilité pour les Médicaments Abordables pour la malaria (AMFm) : le Conseil a prolongé la phase 1 de l’AMFm qui est en cours de six mois, en raison des retards observés.
Santé maternelle, du nouveau-né et de l’enfant (MNCH) : en se référant à sa décision prise antérieurement lors d’une réunion du conseil d’administration pour accélérer le financement de la MNCH, le Conseil a dit qu’il encourage les pays à renforcer le contenu de la MNCH de leurs programmes financés par le FM et a demandé au Secrétariat de développer des indicateurs clairs pour des pays.
Planification stratégique : le Conseil a lancé un processus de planification stratégique qui produira une stratégie allant jusqu’en 2016, avec une revue de mi-terme en 2014.
Budget des dépenses courantes de 2011 : le Conseil a approuvé un budget de charges d’exploitation pour 2011 de 324.7 millions de $, une augmentation de 15.2 % par rapport au budget 2010.
Sommes recevables : le Conseil a décidé que, dans l’intérêt de transparence, le rapport annuel du FM inclura les noms des organisations débitrices au Fonds (ainsi que les montants) ; et ceux des donateurs qui restent redevables par rapport à leur engagement (ainsi que les montants).
Privilèges et immunités : Le conseil a réitéré l’importance de l’attention des états au FM pour les privilèges et immunités, comme éléments nécessaires pour l’efficacité de ses fonctions et de l’utilisation de ses ressources.
Politique de financement global : Le conseil a créé une « obligation de réserve » pour s’assurer qu’il y ait toujours suffisamment de fonds.
Lancement du round 11 : Le round 11 sera lancé le 15 août 2011 et la date limite de soumission des propositions sera le 15 décembre 2011. Le financement de la plate forme du système de santé sera lancé autour de janvier 2011. Les décisions se feront au cours de la réunion du conseil en mai 2012.
Approbation des propositions du round 10 : Le conseil a approuvé 79 propositions qui couteront $1,73 milliards durant 2 ans.
Dansl’article de Rivers, il donne quelques points de vue sur ce qui est arrivé et sur ce qui n’est pas arrivé à Sofia. Finalement, si vous êtes intéressés par une description plus vaste des résultats du conseil en relation avec l’approbation des propositions et quelques informations pour le Round 11 du FM, lisezl’issue 135 du Global Fund Observer.
Global Health
3.KFF – EU, India Talks End With Resolution On Drug Seizures, Little Progress On Free Trade Agreement
http://globalhealth.kff.org/Daily-Reports/2010/December/13/GH-121310-EU-India-Trade.aspx
Les pourparlers entre l’Union Européenne (UE) et l’Inde ne sont pas encore terminés, particulièrement sur les droits de propriété intellectuelle qui pourraient affecter la tarification et la disponibilité de médicaments génériques bon marché dans les pays du Sud.
Dans un article, Reuters décrit les règlements douaniers précédemment en vigueur et qui ont abouti à denombreuses saisiesen Europe d’expéditions de médicaments génériques en provenance de l’Inde pour les pays de l’Amérique du Sud. Il souligne que “l’Union Européenne et l’Inde ont résolu une dispute – concernant les médicaments génériques – qui devraient ôter les obstacles aux fabricants indiens d’exporter leurs produits vers les pays en voie de développement “. Selon l’agence de presse, les transports en transit ne seront plus vérifiés, à part la falsification.
L’article décrit les cas où l’Inde et le Brésil ont porté plainte contre l’UE devant l’Organisation Mondiale du Commerce (l’OMC) pour “des expéditions de médicaments génériques en transit saisies et inspectées à tort, avec quelques expéditions bloquées qui ne sont pas arrivées à leur destination finale.” Reuters note que jusque là, la situation est peu claire, car pour que ces suspensions de l’OMC soient effectives, il faut l’approbation du Parlement de l’UE”.
L’article note les préoccupations de certaines personnes qui soulignent qu’un accord commercial entre l’UE et l’Inde limiterait la production de médicament générique, mettant en péril l’accès aux médicaments bon marché dans des pays en voie de développement. L’article inclut les commentaires du Rapporteur Spécial de l’ONU Anand Grover, qui examine de telles préoccupations et ajoute que “des Millions de personnes dans les pays en voie de développement dépendent de l’Inde pour des médicaments génériques aux coûts abordables. La restriction de la production de médicament générique en Inde aura un impact de santé publique dévastateur dans le monde entier et affectera défavorablement le droit à la santé de millions de patients”.
4.Guardian – World Bank announces increase in donor funding
Larry Elliott;
http://www.guardian.co.uk/global-development/poverty-matters/2010/dec/16/world-bank-donor-ida-money
Tandis que le Fonds Mondial et particulièrement GAVI n’ont pas réalisé leurs vœux en termes de reconstitution des fonds, il semble que l’Association Internationale de Développement (IDA) de la Banque mondiale ont eu plus de succès. Car malgré des pressions intérieures, les gouvernements occidentaux ont augmenté leur financement d’aide et ont été rejoints pour la première fois par des nouveaux donateurs.
Pendant des mois, le président de la Banque mondiale a été inquiété de ce que les pressions financières sur des gouvernements occidentaux les rendraient fortement réticents de poursuivre le financement de IDA.
Mais Zoellick a pu annoncer récemment que le programme des 3 ans à venir de IDA verra une augmentation de 18 % du financement à $ 49.3 milliards.
La forte croissance dans certaines des économies émergentes du monde a permis à ces pays de devenir pour la première fois des donateurs et pour d’autres de rembourser leur précédent prêt à IDA.
Selon Zoellick : “les engagements pour le financement ont bénéficié d’une extraordinaire coalition mondiale des donateurs et des emprunteurs. Cette confiance élevée est un témoignage aux stratégies implacables de l’IDA focalisées sur les résultats, et qui apportent des améliorations sur le terrain pour les populations pauvres”.
Bien que la banque ait maintenant la capacité de fournir de l’assistance financière à 79 pays pauvres durant les trois ans à venir – dernier programme de l’IDA avant le délai de 2015 pour l’atteinte des OMD -, la garantie de l’argent n’est que la moitié de la bataille. Pour Zoellick le défi restera d’immuniser encore 200 millions d’enfants, étendre les services de santé à plus de 30 millions de personnes, améliorer l’approvisionnement en eau potable à 80 millions de personnes, recruter plus de 2 millions d’enseignants et construire 80.000 km de nouvelles routes.
5.MMI network- December Newsletter
http://www.medicusmundi.org/en/mmi-network/documents/newsletter/201012
Dans son bulletin d’information de ce décembre, Medicus Mundi International tient un débat sur les maladies non transmissibles et l’intérêt de porter une attention grandissante à ces maladies dans les systèmes de santé des pays à faible et moyen revenus. Le bulletin met en relief quelques ressources et évènements futurs concernant cette thématique.
Health Financing
6.KFF – GAVI Alliance Launches Pneumonia Vaccine Project In Nicaragua
http://globalhealth.kff.org/Daily-Reports/2010/December/13/GH-121310-GAVI-Nicaragua.aspx
Un nouveau vaccin contre les formes les plus mortelles de pneumonie, a été lancé au Nicaragua dans le but de prévenir 700 000 morts dans les pays les plus pauvres avant 2015. L’événement marque le début d’un programme d’immunisation mondial contre la maladie pneumococcique dans les pays les plus pauvres du monde, soutenus par l’Alliance Mondiale pour des Vaccins et l’Immunisation (GAVI). KFF discute du contenu et de certaines des questions en jeu.
Le Nicaragua est le premier pays en voie de développement à commencer la vaccination anti pneumococcique des enfants, 18 autres pays suivront au cours des prochaines années rapporte Reuters. “GAVI a déclaré qu’elle espère pouvoir financer les vaccins pour plus de 40 pays avant 2015, ce qui pourrait aider à prévenir jusqu’à 7 millions de morts avant 2030.”
En mars, “Pfizer et GSK ont signé un accord de 10 ans avec GAVI pour fournir 60 millions de doses par an de leur vaccin pneumococcique Synflorix et Prevnar à 13 pays en voie de développement, à un prix réduit de 7 $ par dose pour les premiers 20% et 3,50 $ pour les 80% restants,” souligne Reuters, qui note que cet accord était le premier conformément à un nouveau plan appelé Engagement de Marché Préalable (AMC) qui garantit un marché pour les vaccins aux pays pauvres et fixe des prix maximaux pour les fabricants.” Cet accord réduit le coût de 54 – 108 $ par dose et est payée par les pays développés.
Selon le porte-parole GAVI DAN THOMAS d’autres fournisseurs potentiels pour le programme d’immunisation pourra inclure la Panacea Biotech et le Sérum Institute de l’Inde.
Malaria
7.KFF – WHO Report Shows Significant Progress In Global Malaria Fight, Highlights Need for Continued Funding
http://globalhealth.kff.org/Daily-Reports/2010/December/15/GH-121410-Malaria-Report.aspx
« Depuis 2008, les efforts de lutte contre le paludisme ont contribué à réduire l’infection à travers l’Afrique et l’élimination de la maladie au Maroc et au Turkménistan. Mais une tendance à la baisse du financement risque de conduire à la perte de ces résultats réalisés », souligne le rapport annuel de l’OMS sur le paludisme.
D’après l’Agence France Presse, le rapport mentionne que plus de 42% des ménages possèdent une moustiquaire imprégnée et 11 pays du continent ont noté plus de 50% de réduction des cas confirmés de paludisme et des cas de décès. Seulement le Rwanda, Sao Tome et la Zambie ont noté une augmentation des cas de paludisme l’année dernière. Les raisons de cette résurgence ne sont pas connues avec certitude, illustrant la fragilité de la lutte contre le paludisme et le besoin de maintenir la couverture des interventions même si le nombre des cas a été réduit substantiellement.
La directrice générale de l’OMS Margaret Chan a souligné « qu’après plusieurs années de détérioration et de stagnation dans la lutte contre le paludisme, les pays et leurs partenaires au développement sont à présent dans l’offensive ». Elle ajoute « qu’en maintenant ces gains, nous pourrons d’ici 2015 ne plus avoir des cas de décès liés au paludisme ».
Robert Newman, directeur du Programme Mondial du Paludisme, estime que « le chemin est long et nécessite un travail sérieux. Mais que cette pathologie est entièrement évitable et traitable ».
D’après le rapport, « les nouveaux engagements pour la lutte contre le paludisme semblent se stabiliser autour de $1,8 milliards pour l’année 2010, très loin des 6 milliards nécessaires ». Les dépenses pour la lutte contre le paludisme ont atteint leur plus haut niveau en 2009 avec $1,5 milliards.
Associate Press souligne que « Chan a appelé à l’effort de bannissement des monothérapies dans les pays en voie de développement, car elles favorisent la dissémination de la résistance à la plupart des médicaments efficaces tels que les combinaisons à base d’artémisinine ».
8.Lancet – Artemisinin resistance—the clock is ticking
Nicholas J White; http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736%2810%2961963-0/fulltext
White, qui est le co-président du groupe technique des experts pour la prévention et le traitement de l’OMS, appelle à une réponse plus agressive aux frontières du Cambodge face à l’émergence de la résistance de l’artémisinine dans ce pays.
Health Systems
9.Lancet (letter) – A plea for investment in district hospitals
Caris Grimes, Christopher Lavy; http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736%2810%2962293-3/fulltext
En réponse au rapport de la Commission de The Lancet sur lesObjectifs du Millénaire pour le Développement, Grimes et Lavy font un appel à l’investissement dans les hôpitaux de district comme étant la voie pour atteindre les OMD 4, 5 et 6 de la façon la plus intégrée. L’essai de Ellen M Einterz ajoute une autre dimension en décrivant le quotidien des hôpitaux de district ruraux reculés au nord Cameroun avant de conclure que les systèmes de santé doivent se construire sur des modèles de districts de santé intégrés et que les programmes d’appui à la santé devraient être conçu de bas en haut, au lieu d’être guidés de Genève et de New York.
Dans un autre segment des approches possibles du renforcement des systèmes de santé, le FNUAP construit un partenariat avec le village du Millénaire pourajouter les services de santé de la reproduction susceptibles de sauver des vies au paquet des gains rapides fournies à 500 000 Africains vivant dans les villages pour les inclure dans les OMD pour “seulement” 110 USD par personne par année.
L’essai de Ellen Einterz est un des trois essais choisis pour le prix de Wakley. L’essai gagnant dépeint lasolitude des vieillards au Royaume-Uni tandis que l’autre rend compted‘une nuit dans une salle des urgences d’un hôpital de Téhéran. Ces trois essais sont une description très puissante de la réalité confrontée par les praticiens hospitaliers dans chacun de leur contexte. Regardés d’une certaine distance, ils fournissent un contraste intéressant entre la divergence, mais dures réalités confrontées à Londres, Téhéran ou des hôpitaux du Nord Cameroun.
Emerging Voices
10.SCIDEVnet – African academics ‘slow to use online journals’
Mercy Adhiambo;
http://scidev.net/en/news/african-academics-slow-to-use-online-journals-.html
Adhiambo fait un compte rendu de l’étude menée en Afrique de l’Est et du Sud sur l’utilisation des journaux électroniques disponibles.
L’étude publiée par l’Association des Universités du Commonwealth (AUC) en novembre dernier a constaté que la disponibilité des 20 premiers journaux du monde à travers 15 disciplines se rapproche de celui des universités européennes.
Mais elle a aussi constaté que les papiers ne sont pas en réalité lus. “Les universitaires annoncent souvent que le faible accès aux journaux est une barrière sérieuse à leur travail mais ils ne savent pas concrètement combien en est disponible de par leurs abonnements “, rapporte Jonathan Harle, l’auteur de l’étude.
Cette étude intitulée « croissance de la connaissance: l’accès pour faire des recherches dans les universités africaines de l’Est et du Sud » identifie plusieurs facteurs. Par exemple, beaucoup d’étudiants manquent d’accès et des compétences pour l’utilisation des ordinateurs. Et les universitaires passent peu de temps sur l’activité de recherche en raison des contraintes d’argent et de temps.
Le rapport identifie “un besoin clair pour une meilleure promotion des ressources, de sensibilisation et de développement des compétences”.
Ruth Oniang, le rédacteur de l’African Journal of Food, Agriculture, Nutrition and Development, souligne que les conditions dans des universités africaines ne sont pas favorables pour faire de la recherche. “Les universitaires africains sont trop occupés à enseigner des cours de base qui ne demandent pas des consultations des bibliothèques, et ont peu de temps pour faire la recherche”.
Les bibliothécaires, selon Oniang’o, sont mis dans une position subalterne dans laquelle leurs connaissance et compétences pour avoir accès aux ressources en ligne sont sous-évalués.
Et Mary Abukutsa, une conférencière au Jomo Kenyatta University of Agriculture and Technology au Kenya, relève que: “les chercheurs n’ont pas réalisé l’importance des bibliothèques dans leur recherche et ont une mentalité qui ne leur permet pas de continuellement chercher l’aide des bibliothèques.”
Pour Oniang’o, les universitaires et les bibliothécaires devraient travailler régulièrement ensemble pour apprendre l’un de l’autre. Mais pour y arriver, les chercheurs doivent donner aux bibliothécaires plus de pouvoir, insiste la rédactrice.
Selon le rapport, la disponibilité future des journaux dépendra du financement et de la connectivité internet sur le continent, qui s’est récemment améliorée avec des câbles en fibres optiques sous-marins à haut débit, mais qui reste toujours limité dans les grandes villes.