Par Basile Keugoung

Le 4 février 2014 s’est célébrée la Journée Mondiale du Cancer 2014. Le

Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) note que le fardeau du cancer est en augmentation et a atteint 14 millions de nouveaux cas en 2012 et il pourra atteindre 22 millions de nouveaux cas par an dans les 20 prochaines années.

Sur la même période, les décès par cancer devraient aussi augmenter, passant d’environ 8,2 millions par an à 13 millions par an. Les cancers touchent surtout les poumons (13%), le sein (12%), et le colon (10%).

Les pays en développement sont affectés de manière disproportionnée par l’augmentation des cancers. En effet,  plus de 60% du nombre total des cas de cancer dans le monde surviennent en Afrique, en Asie et en Amérique centrale et du Sud, et ces régions enregistrent environ 70% des décès par cancer dans le monde, une situation aggravée par l’absence de détection précoce et d’accès aux traitements.

En 2010, le coût économique annuel total du cancer a été estimé à environ 1,16 billion de dollars. Pourtant, près de la moitié de tous les cancers pourraient être évités si les connaissances actuelles étaient correctement mises en œuvre.

L’accès aux traitements efficaces et abordables contre le cancer dans les pays en développement, y compris pour les cancers de l’enfant, permettrait de réduire considérablement la mortalité, même dans les endroits où les services de santé sont moins bien développés.

Bernard W. Stewart, co-rédacteur du World Cancer Report 2014 a souligné que “les gouvernements doivent démontrer leur engagement politique et accélérer la mise en œuvre de programmes de dépistage et de détection précoce de haute qualité, qui doivent être considérés comme un investissement et non comme un coût”. Les législations devraient être adaptées pour réduire les expositions aux facteurs de risque tels que le tabac.

La Conférence de Dakar sur le district sanitaire en Afrique a d’ailleurs souligné l’incidence croissante des maladies non transmissibles et autres problèmes de santé liés aux nouveaux modes de vie en Afrique sub-saharienne. Elle a aussi relevé que le vieillissement et le double fardeau dû à la transition épidémiologique va soumettre les services de santé à de nouvelles pressions. Et pour faire face à ces défis, le district de santé sur lequel repose la santé des populations devrait innover, s’adapter pour faire face à ces défis. Cette innovation passe par la mise en œuvre des 12 recommandations clés de la conférence.

 

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