L’Egypte a eu son deuxième printemps arabe bien que l’on soit déjà en été. Probablement, ce sera qualifié d’été arabe. En effet, depuis la révolution qui a amené au pouvoir le président Morsi, la contestation n’a cessé de croitre. Les populations voulaient des services sociaux de qualité accessibles à tous, plus de liberté et de justice sociale. Un an après l’élection présidentielle, les mouvements sociaux étaient récurrents et cette semaine la contestation a atteint son paroxysme avec des dizaines de million de personnes dans les rues.

Nous espérons que cet exemple égyptien soit compris par les peuples et les gouvernements.

En effet, en Afrique sub-saharienne, les discours pessimistes relatives à la situation sanitaire et économique déplorable sont orientés vers les puissances étrangères qui contrôleraient les ressources naturelles et les processus électoral qui conduit les dirigeants au pouvoir. Les présidents qui font des dizaines d’années au pouvoir sont présentés comme ayant le soutien des pays riches ayant en général colonisé leurs pays.

Ces discours ont pour conséquence la fragilité de la société civile incapable de revendiquer de leur gouvernement des services sociaux, une répartition et une utilisation équitables d’énormes ressources naturelles. Ce fait construit le lit des longs règnes présidentiels toujours ‘réélus’ alors que les populations n’arrivent pas à manger et à se soigner.

Aucun changement et développement ne peuvent être durables s’ils n’ont pas une source interne. Le plan Marshall américain avait permis le développement de l’Europe après la guerre mais il s’adossait sur des politiques internes et un engagement des populations à reconstruire leurs pays. Les pays d’Asie du Sud-Est ou d’Amérique latine sont aujourd’hui des économies émergentes alors qu’ils étaient plus pauvres que la plupart des pays d’Afrique sub-saharienne au moment des indépendances. Le boom économique est le reflet des engagements des gouvernements mais aussi et surtout de la société civile capable de mobiliser les populations pour exiger des droits et des libertés.

Au-delà de la démocratie, nous pensons que les pays africains devraient lire en cet exemple égyptien, la nécessité de travailler et d’utiliser les ressources des pays pour le bien-être des populations.

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