Par Basile Keugoung

Le 28 avril 2013 s’est célébrée la Journée mondiale de la santé et de la sécurité au travail et portait sur la prévention des maladies professionnelles.

Il est à noter que les maladies professionnelles représentent la principale cause de décès liés au travail à travers le monde. L’Organisation Internationale du Travail (OIT) estime à 2,34 million de décès au travail par an dont 321000 décès sont liés à des accidents. L’effondrement d’un immeuble à Savar au Bangladesh où près de 400 personnes ont été tuées illustrent l’ampleur de certains de ces accidents.

Il reste environ 2,02 million de décès causés par différents types de maladies liées au travail, soit plus de 5500 décès professionnels par jour.

Une prévention inadéquate des maladies professionnelles a des conséquences néfastes non seulement sur les travailleurs et leurs familles, mais aussi sur l’ensemble de la société car ils génèrent des coûts extrêmement élevés, liés notamment à la chute de la productivité des travailleurs devenus malades ou au poids financier de la prise en charge de leurs maladies sur les systèmes de santé. Les accidents de travail non mortels sont estimés à plus de 317 million par an tandis que les maladies professionnelles non mortelles sont estimées à 167 million de cas par an.

Les conditions de travail ont longtemps été critiquées surtout dans les pays à faible revenu. Certains problèmes bien que non classés dans les maladies professionnels menacent également la santé des travailleurs. A titre d’exemples, la mauvaise hygiène hospitalière expose le personnel de santé à des infections nosocomiales qui ne sont pas classées dans les maladies professionnelles. Les accidents d’exposition au sang sont souvent source d’infection VIH ou d’hépatite virale. D’autres problèmes sont liées à l’environnement de travail tels que l’éclairage, la qualité du mobilier, la qualité du soutien psychologique du travail ou de la rémunération financière.

Il est plus efficient de prévenir les maladies professionnelles que de les traiter. Parfois, certaines de ces maladies n’ont pas de traitement et entrainent une baisse du rendement. Chaque pays devrait mettre en place une réglementation pour décrit les normes de travail de façon générale et en fonction des secteurs d’activités en particulier. En plus des mécanismes de régulation devraient également être développés pour s’assurer que ces mesures sont effectivement respectées par les employeurs.

Les pays à faible revenu sont le plus touchés par les maladies professionnelles et les accidents de travail à cause du non respect des normes de travail d’une part et du fait que la majorité des populations exercent des activités à risque tels que l’agriculture, le bâtiment ou la pêche. Au moment où ces pays aspirent à l’émergence de leur économie dans les prochaines décennies, le respect des meilleures conditions de travail est une condition cruciale pour accroitre la productivité et assurer un développement économique pérenne.

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