Par Basile Keugoung
Dans un mois, le 2e Symposium International sur la recherche en systèmes de santé se tiendra en Chine du 30 octobre au 2 novembre 2012. Plus d’un millier de participants présenteront les résultats de leur recherche (en poster, présentation orale). Des discussions générales seront organisées sur des thèmes spécifiques.
Les objectifs devraient permettre d’améliorer le fonctionnement des systèmes de santé en particulier des pays à faible et moyen revenu considérés pour la plupart comme étant faibles.
Cette faiblesse des systèmes de santé contribue à une offre de soins sous-optimale et donc à maintenir un mauvais état de santé des populations. Ceci se traduit par une forte morbidité et mortalité pour des problèmes de santé que l’on pouvait prévenir et/ou traiter à travers des interventions simples et efficaces.
Le Symposium devrait présenter des expériences des pays pour permettre de renforcer réellement les systèmes de santé. Le discours sur le renforcement des systèmes de santé est déjà suffisamment vieux mais les réponses sur le terrain et les interventions ne produisent pas encore les résultats escomptés. Les Objectifs du Millénaire pour le Développement ne seront pas atteints par la plupart des pays en Afrique sub-saharienne par exemple. Or les systèmes de santé renforcés sont indispensables pour l’atteinte des objectifs de santé.
La Conférence devrait donc prendre des résolutions fermes pour le renforcement des systèmes de santé au cours de la prochaine décennie. La Conférence de Rio+20 s’est penchée sur le développement durable et la pérennité. Les accords de Busan avaient également visé une harmonisation des interventions pour orienter résolument l’aide vers le développement. Or le développement n’est possible que si les populations sont en santé et l’amélioration pérenne de la santé nécessite des systèmes de santé forts.
La place de la recherche est fondamentale dans le renforcement des systèmes de santé. Non seulement elle évalue les interventions et les expériences des pays, elle diffuse les leçons issues de ces expériences qui seront contextualisées par d’autres pays. En même temps, la recherche contribue à la théorisation et au développement des modèles politiques et d’interventions. Cette théorisation permet d’orienter la communauté scientifique internationale vers une vision commune, des objectifs communs et des modèles communs et d’obtenir des engagements des détenteurs d’enjeux pour soutenir cette vision.
Nous souhaitons que ce soit le cas à l’issue du Symposium de Beijing et que le renforcement des systèmes de santé revienne plus que jamais à l’agenda des pays, des bailleurs et des Organisations internationales dans un slogan ‘Tous pour le renforcement des systèmes de santé’.