Smart Global Health – La campagne pour la survie des enfants souligne des changements dans les stratégies de santé mondiale
Titre original: Child Survival Campaign Highlights Shifts in Global Health Strategies
Nellie Bristol & Janet Fleishman;
http://www.smartglobalhealth.org/
Au lendemain de l’Appel à l’Action pour la Survie des Enfants (Child Survival Call to Action) qui a pris place à Washington les 14 et 15 Juin 2011, Nellis Bristol et Janet Fleischman font le point sur cette conférence co-organisée par les Etats-Unis, l’Inde, l’Ethiopie et l’UNICEF : Quels sont les objectifs concrets pour réduire la mortalité infantile ? Comment atteindre ces objectifs ? Quels sont les changements stratégiques en termes de santé mondiale ?
Quel objectif ?
L’objectif global énoncé lors de la conférence est de faire passer le nombre de morts infantiles de 57 pour mille naissances en 2010 à moins de 20 pour 1000 naissances en 2035. Le défi est encore plus grand en ce qui concerne la mortalité dans la première année, dont la part est de 40% dans le total des morts infantiles.
Comment mettre en œuvre cet objectif ?
Selon Hilary Clinton, il faudrait relocaliser les fonds dans les pays où les besoins sont les plus grands, se concentrer sur les populations présentant les taux de mortalité infantile les plus élevés, et mettre en place des solutions efficaces pour réduire les maladies qui causent le plus de mortalité infantile : la pneumonie, la diarrhée et les complications néonatales.
A côté de ces objectifs ayant un effet direct, d’autres objectifs à plus longue portée ont été définis, tels que le planning familial, l’éducation des mères et des filles, une croissance économique moins exclusive et qu’il y ait des compte-rendus mutuels entre les gouvernements, la société civile, les donateurs et le secteur privé. Il est également nécessaire de mettre l’accent sur la recherche et le développement en termes de santé et d’efficacité des nouvelles stratégies.
Quelles nouvelles stratégies ?
Cette conférence a aussi permis de développer un peu plus un nouveau paradigme en terme de stratégie de l’aide. Les maîtres-mots sont désormais collaboration et partenariat, leadership des pays au lieu de la dictature des donateurs et intégration de services au lieu de focalisation spécifiques sur certaines maladies. L’accent est désormais mis sur le rôle central des Etats afin d’assurer un progrès constant.
En conclusion, les solutions existent et ont déjà fait leur preuve dans un certain nombre de pays à faible revenu et dont le taux de mortalité a chuté dans les dix dernières années. Le défi est donc de réussir à coordonner les efforts de toutes parts et à obtenir des résultats quantifiables. Il faut espérer que cette conférence réunissant les Etats-Unis, l’Ethiopie, l’Inde et différents sponsors soit un point de départ pour de foyers d’initiatives régionales et la première de plusieurs conférences mondiales sur le sujet. Ce qui est certain, c’est qu’avec un effort constant, la réduction de la mortalité infantile n’est pas une utopie. Le défi reste cependant important pour les pays à faible revenu et ceux ne disposant pas de système de santé efficace.
Jeanne Tamarelle