L’OMS a publié le Rapport 2011 sur le paludisme dans le monde. Des points positifs sont à noter. L’augmentation des financements pour la lutte contre le paludisme qui ont atteints 2 milliard US$. Ceci a permis d’accroître la proportion de ménages qui disposent d’au moins une moustiquaire imprégnée à 50% en Afrique sub-saharienne. Et 76% des cas suspects de paludisme ont fait un examen parasitologique, même si cette proportion reste faible en Afrique (20%). Pour la prévention, 55% de femmes enceintes ayant fait la consultation prénatale ont reçu une seconde dose de traitement préventif intermittent en Afrique.
Au total, 174 million de cas de paludisme (soit une diminution de 17% entre 2000 et 2010) seraient survenus en 2010 dont 81% dans la région OMS Afro, et près de 655 000 décès (soit une diminution de 26% entre 2000 et 2010) dont plus de 91% en Afrique surtout chez les enfants de moins de 5 ans.
Certains pays – Afrique du Sud, Algérie, Botswana, Cap-Vert, Namibie, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Swaziland et Zanzibar en République-Unie de Tanzanie – ont enregistrés une baisse de plus de 50% des cas confirmés ou d’hospitalisation et de décès imputables au paludisme. Les pays suivants ont interrompu la transmission du paludisme : Bahamas, Égypte, Fédération de Russie, Géorgie, Iraq, Jamaïque, Oman et République arabe syrienne.
A côté de ces avancées notables, des menaces entravent l’atteinte des objectifs fixés par le Partenariat Faire Reculer le Paludisme. En effet, les financements restent insuffisants pour mettre en œuvre toutes les interventions programmées et pourraient baisser à partir de 2013. Des résistances ont été notées pour l’artémisinine utilisée dans les combinaisons thérapeutiques dans certains pays d’Asie du Sud-Est, et pour certains insecticides utilisées pour imprégner les moustiquaires dans 41 pays dont 27 en Afrique. Certains pays surtout africains commercialisent encore les monothérapies d’artémisinine.
Nous pensons qu’il faut louer les efforts notables faits par la communauté internationale pour la lutte contre le paludisme. L’élimination voire l’éradication du paludisme dans certains pays montre qu’un monde sans paludisme est possible. Egalement, la réduction de plus de 99% des cas de décès liés au paludisme dans ces pays révèle que de nombreuses vies humaines en particulier des enfants de moins de 5 ans ne sont perdues qu’inutilement. Car les solutions existent et sont de plus en plus abordables pour les systèmes de santé pour offrir un accès universel aux soins pour la prise en charge des cas de paludisme. Contrairement au VIH/SIDA où le traitement antirétroviral est à vie, le traitement de l’accès palustre est simple en utilisant des combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine. Mais de nombreuses barrières limitent l’accès précoce des patients aux soins avant la survenue des complications.
Pour être plus efficace, la lutte contre le paludisme devrait intégrer le renforcement du système de santé et de l’accès aux soins. En plus, des mécanismes permanents de prévention devraient être mis en place à travers les communautés elles-mêmes.
Et pour vous, quelle est la situation du paludisme dans votre contexte ? Quelles sont les stratégies prises par le gouvernement et leur efficacité pour la lutte contre le paludisme ? Ecrivez-nous ou réagissez ici |
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