Cette semaine, l’éditorial est rédigé par Fogué Foguito à partir d’un communiqué de presse de Positive Generation (Cameroun)

Conférence Internationale sur le SIDA en Afrique 2011 (ICASA)

Les associations Positive-Generation (Cameroun), RAME (Burkina-Faso), dénoncent le faible engagement financier des  gouvernements africains. Elles  demandent aux   chefs d’Etats de l’Union Africaine  de mettre en place une nouvelle dynamique de financement  plus concrète et à la hauteur des enjeux. Par ailleurs, elles interpellent les  bailleurs du Fonds Mondial  afin que ceux-ci respectent  leurs engagements. Ce 03 décembre 2011,  après  l’ouverture de Lisez la suite de l’éditorial ici.

 

N’hésitez pas à nous donner votre point de vue.

Bonne lecture

Isidore Sieleunou & Basile Keugoung

Ont contribué à l’édition de cette Newsletter : Laure Drusille Fotso Mafogue (Cameroun), Bouchra Assarag (Maroc), Morris de Kouame (Côte d’Ivoire) et Mohamed Ali Ag Ahmed (Mali).

WHO reform

1. Lancet – Health 2020: WHO’s missing link?

Robert Walgate; http://www.lancet.com/

Le bureau OMS européen fait des progrès avec sa nouvelle stratégie innovante pour s’attaquer aux problèmes de santé de la région. Cette stratégie pour atteindre les objectifs de « santé 2020 » sera surtout axée sur la promotion de la santé publique. Elle établira des partenariats pour s’attaquer aux déterminants complexes de la santé et l’équité. Mais ses Etats membres et le reste de l’OMS en prennent ils note? Rapporte Robert Walgate.

Eh bien, l’OMS devrait probablement prendre note; Richard Horton est assez pessimiste sur le rôle qu’elle peut jouer dans l’action mondiale des maladies non transmissibles, par exemple. “La dure réalité est que l’OMS ne peut plus être en mesure de soutenir un mouvement mondial pour les maladies non transmissibles …”

Global Fund

2. Lancet online (Correspondence) – One more reason to fund the Global Fund

Oliver Sabot, Shanelle Hall; http://www.lancet.com/

En plus des cinq raisons données dans un éditorial précédent The Lancet, les auteurs soulignent une autre raison impérieuse de continuer à soutenir le Fonds mondial: l’organisation accélère la disponibilité des produits de santé à meilleur prix aux pays en développement, générant un bien public mondial qui maximise la valeur pour l’argent obtenu par tous les donateurs de la santé mondiale.

Le monde a besoin d’institutions comme le Fonds mondial qui peut avec succès utiliser les forces du marché pour un plus grand retour sur investissements et accélérer l’accès des pauvres pour les meilleurs nouveaux produits.

HIV/AIDS

3. CGD – Are We Ready to Set Priorities for an AIDS-Free Generation?

Amanda Glassman; http://blogs.cgdev.org/

L’USAID et la Banque mondiale ont parrainé un débat sur «Le traitement comme prévention», en se référant aux résultats d’une étude qui a trouvé une réduction relative de 89% du nombre total de transmissions du VIH-1 suite à la prise précoce du traitement ARV.

La question essentielle est de savoir comment les services de santé d’un pays pourraient maintenir un traitement ARV chez des patients sains avec des cellules CD4 élevé, quand elle n’est pas capable d’initier et de maintenir la rétention de ceux avec de faibles taux de CD4 qui ont besoin d’ARV pour leur survie. D’ailleurs, l’ONUSIDA estime en 2010 que 65% de la population ayant besoin d’ARV n’est pas actuellement sous traitement.

Une étude récente sur l’efficacité des interventions de prévention du VIH n’a trouvé que 9 des 45 essais avec des effets positifs. Une autre étude a révélé qu’il y a plusieurs types d’interventions pour lesquels les études coût-efficacité ne sont pas encore disponibles. Les auteurs soutiennent que c’est la combinaison d’interventions de prévention qui permettra de minimiser les nouvelles infections et les coûts des différents types de soin. Un groupe de travail sur l’établissement des priorités des institutions, et comment les donateurs peuvent mieux soutenir et faciliter les processus nationaux a été créé.

4. Effectiveness and acceptability of delivery of antiretroviral treatment in health centres by health officers and nurses in Ethiopia

Yibeltal Assefa, Abiyou Kiflie, Betru Tekle, Damen Haile Mariam, Marie Laga, Wim Van Damme; http://jhsrp.rsmjournals.com/

L’OMS recommande un transfert de tâches, des médecins vers des cadres infirmiers pour assurer le traitement antirétroviral (ARV) dans les pays qui sont en manque de médecins. Les auteurs de cet article dont certains de nos collègues de l’ITM, concluent qu’offrir les traitements ARV dans les centres de santé éthiopiens, basé sur les agents de santé et les infirmières est faisable, efficace et acceptable. Toutefois, les questions liées à la réglementation, la rémunération et le coût doivent être abordées pour la mise en œuvre durable de ces modèles de prestations.

5. CGD – Comments from Laurie Garrett on the AIDS Transition

Mead Over; http://blogs.cgdev.org/

Mead Over a publié une réponse de Laurie Garrett à ses idées sur la façon de réaliser une transition SIDA. Elle affirme que son approche a une très faible probabilité de réussir en se référant à la tendance de l’épidémie aux États-Unis.

Health Policy and Financing

6. Global Health Europe – Key messages from the World Health Summit sessions ‘Governance for health in the 21st  Century – Democratising Global Health and Innovative Financing Mechanisms and Governance Principles’

S. Battams; http://www.globalhealtheurope.org/.pdf

Le 24 Octobre 2011 dernier  s’est tenu à Berlin le sommet mondial sur la santé avec pour thème «La gouvernance de la santé au 21e siècle – Démocratiser la santé mondiale et les mécanismes de financement innovants et les principes de gouvernance» Au cours de ce sommet, les discussions ont porté sur les moyens de renforcer la démocratie en santé au niveau mondial  pour une meilleure santé et sur les mécanismes de financement innovant et des principes de gouvernance. A la fin de ce sommet, un certain nombre d’engagements a été pris. Il s’agit entre autre de revigorer les arrangements de gouvernance internationaux afin d’incorporer un plus large éventail d’acteurs et d’assurer la transparence et la responsabilisation dans les initiatives de santé au niveau mondial avec une participation et une plus grande implication  des acteurs au niveau communautaire et régional, de l’implication des parlementaires dans le processus des politiques de santé avec la mise en place de mécanismes financiers pour la santé mondiale qui  doit être étroitement liée aux mécanismes de responsabilisation sous l’angle de la démocratie et des droits de l’homme et un focus  sur les meilleures interventions pour accroître l’efficacité et réduire le gaspillage. Cependant, cette espérance ne peut se faire qu’avec une reforme de démocratisation au sein de l’OMS  lui permettant d’être forte du point de vue de la gouvernance mondiale, de la réglementation en matière de santé, de la coordination et du financement.

7. Health, Culture and Society – the production of critical theories in Health systems research and education

Jean-Pierre Unger et al.; http://hcs.pitt.edu/ojs/index.php/hcs/article/view/50/74

Ce document préparé par certains de nos collègues de l’Institut de Médecine Tropicale, vise à offrir des perspectives alternatives méthodologiques dans les systèmes de santé, produire des critiques, des connaissances théoriques dans des domaines tels que la politique de santé et la gestion des soins de santé, l’organisation de la lutte contre les maladies, l’économie politique de la santé et des pratiques médicaux. Les auteurs premièrement examiné l’idée que les agents économiques dans le monde entier ont influencé les écoles de la santé publique financées publiquement à adopter leurs politiques et à s’orienter vers leurs thèmes de recherche prioritaires. Ils ont ensuite étudié si ce leadership cachés a également contribué à façonner les méthodes de recherche.

8. International Journal for equity in health –   Constraints to universal coverage: Inequities in health service use and expenditures for different health conditions and providers

Obinna Onwujekwe, Chima Onoka, Benjamin Uzochukwu and Kara Hanson; http://www.equityhealthj.com/content/10/1/50/abstract

Contexte: Il est nécessaire d’avoir de nouvelles informations sur les différences socio-économiques et géographiques dans le domaine  de la recherche sur les  dépenses concernant les déterminants de santé, de sorte à aider à concevoir des interventions qui permettront de réduire les inégalités dans l’utilisation des services de santé et d’assurer une couverture universelle.

Objectifs: Le document apporte des connaissances supplémentaires sur la recherche de la santé et le fardeau économique des conditions  de santé différents. Il montre également le niveau des paiements des soins de santé dans les secteurs public et privé et leur répartition dans les groupes de population selon les variables socio-économique et géographique.

Méthodes : Un questionnaire a été utilisé pour collecter les données de manière aléatoire les 4873 ménages sélectionnés (2483 urbains et ruraux 2390) dans le sud du Nigeria. Les données ont été collectées sur : les problèmes de santé que les gens avaient et pour lesquels ont eu des soins ; type de soins recherchés, ambulatoires (outpatient department (OPD)) et hospitalières (visits and inpatient department (IPD)); consultations médicales et paramédicales ; dépenses et les préférences pour l’amélioration de l’accès aux soins. Les données ont été ventilées par statut socio-économique (SSE) et la localisation géographique (urbaine ou rurale) des ménages.

Résultats : Le paludisme et l’hypertension ont été les principales maladies transmissibles et non transmissibles respectivement qui nécessitent  OPD et IPD. « Patent medicine dealers » (PMDs) ont été les prestataires les plus couramment consultés (41,1 %), suivis par les hôpitaux privés (19,7 %) et les pharmacies (16,4 %). Les habitants des zones rurales et les plus pauvres utilisent le niveau bas des soins et les prestataires informels. Les dépenses de traitement mensuel moyen en zone urbaine ont été 2444 nairas (USA $ 20,4) et 2267 nairas (USA $ 18,9) dans la zone rurale. Les riches  et de citadins ont engagé des dépenses de santé plus élevées. Les gens qui avaient besoin de services de santé ne se sont pas fait soigner principalement parce que l’état de santé n’était pas assez grave ou qu’ils ne pouvaient pas se permettre le coût des services.

Conclusion: Il y avait des disparités dans l’utilisation des différents prestataires, et aussi dans les dépenses sur le traitement. Les réformes devraient viser à réduire les obstacles à l’accès aux services de santé publique et le secteur formel ; aussi d’identifier les contraintes qui entravent la distribution équitable et l’accès aux services de santé publique pour la population générale, en particulier pour les pauvres et les ruraux.

9. BMJ Editorial: The financial cost of physician emigration from sub-Saharan Africa

La question de la « fuite des cerveaux » des ressources humaines continue de susciter des débats et controverses. En effet, dans l’article paru sur le blog de BMJ commenté par  le professeur James Buchan et citant une étude conduite par Mills et ses collègues qui tentent de quantifier le coût de la formation des personnels de santé pour les africains au sud du Sahara pour mettre en exergue le débat réel sur l’impact de la « fuite de cerveaux » sur la santé. Pour eux, si les études antérieures ont pris en compte les effets bruts de la « fuite des cerveaux », il faut faire un focus sur les effets nets en regardant certains avantages qui peuvent être tirés sur le retour sur investissement. Pour les auteurs de cette étude, une question cruciale dans l’évaluation est de savoir le coût pour qui à travers  « qui paie » et « qui en profite »? Est-ce le médecin migrant, l’employeur actuel, le nouvel employeur, le système de santé du pays ?, ou l’établissement de formation? Les résultats de leur étude indiquent  que ce sont les pays africain qui paient, mais c’est le médecin africain formé et le pays de destination qui tirent les avantages. Pour atténuer l’effet de cette migration ils préconisent l’utilisation du code de l’OMS réalisé à l’Assemblée mondiale de la Santé en 2010 qui indique clairement que le personnel de la santé devrait avoir le droit de se déplacer, mais recommande également la nécessité pour les pays développés d’aspirer à l’autosuffisance de leur effectif, et donc de réduire leur dépendance sur le recrutement international.

Development and Aid

10.   Owen Barder – EFFECTIVE AND TRANSPARENT DONORS

http://www.owen.org/blog/5018

Owen commente sur deux articles en rapport avec la conférence de Busan sur l’efficacité de l’aide. Tout d’abord, une mise à jour de la Qualité de l’Index de l’Aide Officielle au Développement (par le CGD), qui classe les donateurs suivant l’efficacité de leur aide. Ensuite, Publish What You Fund a publié un Indice de Transparence de l’Aide qui range les donateurs suivant la quantité d’information – concernant leur aide – qu’ils rendent disponibles.

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