Vous pouvez lire l’édito sur la place de l’Afrique lors du sommet de l’ONU sur les maladies non transmissibles ici.


Global Health Policy

1. BMJ – Global response to non communicable diseases

BMJ 2011; 342:d3823 doi: 10.1136/bmj.d3823 (Published 30 June 2011)
R Smith, UnitedHealth Chronic Disease Initiative, London, UK
Les maladies non-transmissibles (MNT) ne figurent pas dans les Objectifs du Millénaire pour le Développement alors qu’elles causent 63% des décès globaux dont 80% dans le tiers monde. Elles engendrent aussi la pauvreté dans les familles et freinent donc le développement. Un sommet des Nations Unies sur les MNT prévu en septembre est considéré comme une opportunité pour développer une réponse globale majeure pour les MNT.
Une des raisons pour la réponse inadéquate aux MNT est le problème de définition. Les MNT ne sont pas les maladies chroniques car certaines maladies infectieuses sont chroniques. En plus, les MNT n’incluent pas seulement les quatre conditions (maladies cardiovasculaires, diabète, maladies obstructives chroniques pulmonaire et les cancers fréquents) référés par l’OMS et les Nations Unies mais aussi beaucoup d’autres conditions neurologiques, rhumatologiques et psychiques.
Ce sommet sera assisté par les Chefs d’Etat et des Gouvernements, la société civile, le secteur privé et les académiciens, et un « concise action oriented outcome document » sera adopté. Mais ce sommet n’émulera pas le sommet de 2001 sur le VIH/SIDA parce que beaucoup de facteurs qui ont concouru au succès de cet sommet n’existent pas pour les MNT.
Les groupes tels que l’Alliance contre les Maladies Non Transmissibleset ‘The Lancet Action Group’ ont publié chacun une liste de résultats attendus qu’ils aimeraient avoir du sommet. Un groupe de chercheurs des pays à faible et moyen revenus ont proposé sept résultats attendus qui sont : l’engagement pour réduire l’ampleur due aux MNT, la création d’un partenariat global (mondial), les actions contre le tabac, les actions contre d’autres facteurs de risque, l’accès universel aux technologies simples, le renforcement des systèmes de santé et la recherche. Mais l’un des instigateurs pour le sommet soutient qu’il ne faut pas avoir plus de quatre demandes. Il suggère plutôt des actions sur les facteurs de risques, le monitoring et surveillance, l’accès aux technologies simples et le renforcement des systèmes de santé. Ces quatre demandes sont considérées comme réalistes car elles sont inclues dans presque toutes les demandes proposées. S’ils deviennent les priorités du sommet des Nations Unies, ça sera sûrement un bon résultat.

2. GFO – Germany again starts financing GF

http://www.aidspan.org/index.php?issue=152&article=5
L’Allemagne a versé la moitié des 200 million € pour sa contribution au Fonds Mondial de lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme a relevé le Fonds Mondial dans une communication effectuée le 1 juillet 2011. L’Allemagne, la Suède et l’Irlande avaient suspendu sa contribution après les allégations de corruption par certains responsables dans 4 pays. Des conditionnalités ont toutefois été émises pour l’utilisation de cette contribution. Le Fonds Mondial a souligné qu’il travaillera avec le Ministre allemand de la Coopération économique et du développement pour trouver la meilleure stratégie d’alignement de ces conditionnalités.
L’Allemagne occupe la 4e place des bailleurs du Fonds Mondial.

National Health Policies

3. JAIDS -Tackling Health Workforce Shortages During Antiretroviral Treatment Scale-up—Experiences From Ethiopia and Malawi

Rasschaert, Freya; Philips, Mit; Van Leemput, Luc; Assefa, Yibeltal; Schouten, Erik; Van Damme, Wim; http://journals.lww.com/
Dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, la pénurie du personnel médical est un obstacle majeur à la mise à l’échelle du traitement antirétroviral. Cette crise des ressources humaines a conduit à de profonds ajustements du modèle d’offre du traitement antirétroviral dans plusieurs pays de la sous-région. Elle a également inspiré certains gouvernements à prendre des mesures rapides pour augmenter substantiellement la capacité en ressources humaines.
Cet article s’appuie sur les expériences du Malawi et de l’Ethiopie, qui ont pu augmenter leur effectif en personnel médical sur une période relativement courte, permettant le passage à l’échelle du traitement antirétroviral. Les subventions internationales additionnelles pour le VIH et un engagement politique important ont permis d’atteindre ces résultats exceptionnels.
Pour atteindre leur but, ces deux pays ont mis en œuvre des mesures complémentaires à savoir : la délégation des tâches médicales et administratives aux personnels médicaux de bas échelle et non-médicaux; l’introduction de nouveaux leaders de santé; le renforcement de la formation pré-emploi et l’amélioration de la rémunération du personnel. L’implication de la communauté et du personnel non-médical dans les activités liées à la prise en charge du VIH/SIDA ont considérablement contribué à accroitre l’effectif du personnel de santé.
Pour pérenniser ces résultats, un engagement politique soutenu, la formation continue avec supervision des activités pour maintenir la qualité des soins, et les stratégies de rétention des cadres non-médicaux s’avèrent indispensables.
Bien que la délégation des tâches et l’implication des cadres non-médicaux aient permis de faire face au manque de personnels médicaux en un laps de temps, d’autres stratégies doivent être considérées simultanément, et toutes les interventions doivent être maintenues sur une période plus longue pour produire et maintenir de résultats à long terme.

Lettre éditée par Basile Keugoung, Laure Drusille Mafogue Fotso et Tabah Emmanuel

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One Response to IHPNews 125 Fr – Politiques Internationales de Santé

  1. admin says:

    Bangaly Doumbia écrit:
    Commentaire sur l’article intitulé
    “Tackling Health Workforce Shortages During Antiretroviral Treatment Scale-up—Experiences From Ethiopia and Malawi”

    Les expériences de ces deux pays sont forts bien louables et doivent faire école. En effet, le passage à échelle de la prise en charge des malades du VIH/sida a véritablement commencé en côte d’ivoire au début des années 2000. Un des problèmes qui s’est posé était la pénurie relative de personnel pour la prescription des traitements ARV. Par exemple, dans un grand hôpital, seule une faible proportion de médecins est impliqué dans les soins VIH/sida, les autres considérant ces activités comme une surcharge de travail. Généralement, ce sont les personnels des services de médicine qui sont impliqués, alors que la prise en charge d’un malade vivant avec le VIH doit être pluridisciplinaire pour qu’elle soit de meilleure qualité. Face à cet obstacle, une des solutions a été de recruter un nouveau type de personnel appelé conseiller communautaire (CC). Des personnes non médicales, sont chargées d’assurer la prise en charge psychosociale des patients. Ces CC se sont vus confier implicitement, des taches autrefois exclusivement dédiées aux médecins. En plus de leur rôle habituel, les CC renouvellent le traitement ARV, dispensent la prophylaxie du cotrimoxazole, effectue le dépistage VIH par la méthode de la piqûre au bout du doigt. Ce personnel reçoit des primes mensuelles grâce aux subventions additionnelles apportées par des bailleurs extérieurs. Comme en Ethiopie et au Malawi, nous espérons que cette délégation de taches médicales à un personnel non médicale, sera reconnue par l’état de côte d’ivoire pour qu’elle soit pérenne.

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