Santé maternelle et néonatale: où en est-on un an après la Conférence du G8 au Canada ?
En juin 2010, les dirigeants du G8 se sont réunis au Canada pour prendre des mesures urgentes pour financer la santé maternelle et réduire la mortalité maternelle. Ainsi pour 5 ans, le G8 s’était engagé à allouer 5 milliards US$ et les Fondations privées devraient apporter 2,3 milliards supplémentaires.
En juillet 2010, parlant du Sommet du G8 sur la santé maternelle, nous avons conclu notre Editorial en ces termes “… dans un contexte de rareté des ressources et d’augmentation croissante des besoins, les synergies entre les différents programmes devraient être recherchées pour une utilisation efficiente de fonds alloués par les bailleurs. Il y a une urgence car 2015 est déjà très proche et au-delà des OMD, ce sont les vies humaines perdues inutilement qu’il faudrait sauver”.
Presqu’un an déjà, les interventions sur le terrain ne reflètent pas à la hauteur des 7,3 milliards de US$. Il n’y a pas une coordination de cette importante aide pour aider les pays à mettre en place des programmes de renforcement de leurs systèmes de santé pour l’amélioration de la santé maternelle, néonatale et infantile. Les pays doivent écrire des projets d’amélioration de la santé maternelle et discuter avec le bailleur pour obtenir le financement.
Nous suggérions également que cette grande cagnotte serve à mettre en place un Fonds Global pour la santé. En effet, la réduction de la mortalité maternelle nécessite les interventions à tous les échelons du système de santé pour améliorer la qualité des soins. Notamment, il faut assurer les soins essentiels au premier échelon (vaccination, consultations prénatales, traitement des affections simples pendant la grossesse, accouchement simple) et les soins hospitaliers pour la prise en charge des urgences obstétricales et néonatales responsables des décès maternels (telles que la césarienne, éclampsie, les hémorragies…).
Nous réitérons l’appel pour réduire la fragmentation qui entraîne le gaspillage de l’aide. Les principes d’harmonisation et d’alignement adoptés à Paris en 2005 devraient commencer au niveau international.
Le Fonds Global de lutte contre le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose a été une étape vers l’atteinte de ces objectifs et il est temps de franchir cette étape en incluant d’autres problèmes de santé dans le Fonds Global, et la santé maternelle et néonatale est une candidate qui mérite dignement cette attention particulière.
Basile Keugoung
GLOBAL HEALTH POLICY
1. Lancet series on stillbirth
http://www.lancet.com/series/stillbirth
Le Lancet a publié une série sur les mort-nés qui comporte 8 articles et 8 commentaires très intéressants. Nous vous recommandons l’article par Cousens et collègues qui présentent l’évolution des ratios de mort-nés entre 1995 et 2009. L’Afrique sub-saharienne et l’Asie du Sud avec 28,3 et 26,7 mort-nés pour 1000 naissances vivantes respectivement ont les ratios les plus élevés. Un deuxième article par Pattinson et collègues met l’accent sur le rôle des systèmes de santé pour l’offre de soins maternels et néonataux. Cet article décrit le paquet d’interventions nécessaires pour réduire les mort-nés. Celles-ci concernent la période avant la grossesse, puis pendant la grossesse et enfin pendant l’accouchement.
Les services doivent être intégrés pour assurer la continuité des soins pendant toutes les périodes suscitées. Les soins doivent être adaptés au système de santé avec un accent sur les soins obstétricaux d’urgence et un renforcement progressif des capacités du système de santé. En effet, en 2008, 92% des mort-nés survenaient dans 68 pays. Un accès universel aux interventions suscitées dans ces pays permettrait de sauver plus d’un million (45%) de mort-nés, 201000 (54%) de décès maternels et 1,4 million (43%) de décès de néonataux, et cela couterait 2,32 US$ par habitant. Les auteurs reconnaissent la complexité de la mise en œuvre des interventions dans les systèmes de santé surtout faibles. Par conséquent, des stratégies spécifiques sont nécessaires dans chaque contexte pour couvrir les besoins des populations.
2. TMIH (viewpoint) – Achieving STOP TB Partnership goals: perspectives on development of new diagnostics, drugs and vaccines for tuberculosis
Peter Mwaba et al.; http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1365-3156.2011.02777.x/abstract
Mwaba et al. relèvent que la dernière décennie a enregistré un regain d’intérêt pour la recherche et d’important investissement par les bailleurs de fonds dans la perspective du développement de nouveaux test diagnostic, de médicaments et de vaccin antituberculeux. Pour eux cette approche de solution centrée sur la recherche adoptée par le Partenariat Halte à la Tuberculose est insuffisante.
L’atteinte des objectifs du partenariat Halte à la tuberculose dépendra essentiellement de la volonté politique et des investissements des bailleurs de fonds et des gouvernements des pays en développement dans l’amélioration de la qualité des soins et les conditions de vie de la population. La pérennité de tous les nouveaux outils qui seront mis en place dans les services de santé doit être une constante. Ils suggèrent enfin que l’ancienne approche de l’OMS qui met l’accent sur l’amélioration des facteurs sociaux qui favorisent la pandémie (pauvreté, logement insalubre et mauvaise alimentation) est encore d’actualité et que la promotion de la mise au point de nouveaux test diagnostic, médicaments ,vaccins antituberculeux et schémas thérapeutiques doit être menée conjointement avec le renforcement des moyens actuels de lutte.
Commentaire de Matto Issoufou, participant au cours de Politique de Santé, IMT-Anvers : De toute évidence, la lutte contre la tuberculose doit être considérée comme une priorité de santé mondiale avec des responsabilités partagées entre les gouvernements des pays à forte endémicités et les bailleurs de fonds. Pour les pays pauvre comme le Niger où les dépenses publiques de santé ne sont que de 21,2 $ US par an et par habitant, le soutien de la communauté internationale est indispensable. Ce soutien doit être orienté vers le renforcement du système de santé et s’inscrire globalement dans le cadre de la lutte contre la pauvreté pour prendre en compte les facteurs socio-économiques favorisant la propagation de la maladie.
3. Plos Perspective – The Quality of Medical Care in Low-Income Countries: From Providers to Markets
Jishnu Das;http://www.plosmedicine.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pmed.1000432
Ce commentaire est une réaction à la revue systématique publiée par Berendes et al. qui compare la qualité des soins de santé privé et public ambulatoires dans les pays à faible revenu et intermédiaire. L’accès aux soins serait difficile pour les populations défavorisées cependant la qualité semblait être le facteur le plus contraignant. La compétence est similaire dans les deux secteurs, le privé est plus centré sur le patient. A New Delhi, dans le privé environ 10 à 15% des fournisseurs n’ont aucune formation médicale. Les disparités de la qualité ont des implications sur les décisions politiques. Trois étapes aideront aux discussions politiques: (1) La documentation des pratiques variables, il n’existe pas de preuves comparables sur la perception de la faible qualité des soins du secteur informel par rapport autres secteurs. Les données relatives sur la qualité des différents prestataires clarifieraient le compromis entre l’accès et la qualité. (2) La compréhension du comportement des prestataires, il existe un écart important entre les connaissances et la pratique médicale. Les interventions qui induisent plus d’efforts sont rentables. Dans le public, la qualité ne dépend pas de la charge des patients. (3) La qualité des soins sur le marché dépend de la qualité des différents prestataires et des connaissances des patients de la qualité du fournisseur.
Pour Das, cette revue sonne comme un éveil pour la communauté sanitaire mondiale et interpelle la nécessité d’une politique cohérente de réglementation des soins.
Commentaire de Diahara Traore, Participante au cours de Politique de Santé, IMT-Anvers : Les résultats de cette revue reflètent la réalité de la qualité des soins dans notre contexte d’Afrique-subsaharienne. Elle met l’accent sur la controverse entre la qualité et l’accès des soins comme facteurs déterminants dans l’utilisation des services. La problématique de documentation est une réalité il y a plus de perception sur la qualité entre les différents secteurs que de preuves scientifiques. L’observation de la tâche qui amène une meilleure qualité est une fenêtre d’opportunité pour renforcer les compétences des prestataires. Par exemple par l’entremise des supervisions formatives régulières ayant comme technique centrale l’observation.
EMERGING VOICES
4. Journal of social medicine (editorial) – Colombia’s New Health Reform: Keeping the Financial Sector Healthy
Mario Hernández Álvarez, Mauricio Torres-Tovar
http://www.socialmedicine.info/index.php/socialmedicine/article/view/518/1027
Mauricio Torres-Tovar (Un Talent émergent) est co-auteur de cet article qui décrit la situation du financement du système de santé colombien. En effet, malgré les réformes qui ont été entreprises, de nombreuses personnes restent exclues du système. Un système à double vitesse où les assurances privées ont plus de ressources et servent les riches et le système public est peu financé. La perspective qui sera appliquée à partir de 2013 est un transfert de fonds du privé vers le public pour financer l’ensemble du système. La Colombie a encore besoin d’appui pour mettre en place un système de santé équitable.
5. Transforming health professionals’ education
Kayvan Bozorgmehr, Lalit Narayan, Rohan Radhakrishna
http://www.lancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736%2811%2960498-4/fulltext
Lalit Narayan, un Talent émergent est co-auteur de ce commentaire paru dans le Lancet suite à la publication du Rapport de la Commission sur l’éducation des professionnels de santé pour le 21e siècle. Les auteurs considèrent que le peu d’attention accordée à l’économie politique, aux déterminants des changements sociaux, aux sources de connaissances et aux résultats de l’éducation rendent certaines recommandations rhétoriques. Ils proposent à l’OMS d’assurer le leadership pour faciliter les progrès de réformes des formations des professionnels de santé. L’OMS pourrait donc :
– Initier des groupes de travail régionaux sur la formation des professionnels de santé
– Rechercher la participation des organisations internationales et nationales en charge de l’éducation
– Faciliter les échanges entre les régions et inclure l’éducation des professionnels de santé dans l’agenda du prochain symposium mondial sur la recherche sur les systèmes de santé qui se tiendra en Chine
GLOBAL HEALTH FINANCING
6. CGD –Vaccine Financing: Assessing Progress and Envisioning future Directions
Amanda Glassman & Katie Stein;
La conférence des donateurs de GAVI se tiendra en juin 2011. L’objectif sera de continuer sur la voie du succès obtenu avec des interventions qui permis d’éviter des décès des millions d’enfants, et aider à sauver 4 millions des vies d’ici à 2015. En prélude de ladite conférence, un groupe technique de réflexion de haut niveau se penche sur les progrès accomplis et les leçons apprises dans le financement de l’institution depuis 2001.
Pour la période 2000-2009, tous les pays n’ont pas honoré leur contribution et pour l’atteinte des objectifs de 2015, GAVI doit mobiliser de plus en plus de fonds et cela constitue un défi majeur.
La stratégie consistera alors à diversifier les sources de financement de l’institution. L’appel est lancé aux donateurs privés et aux pays membres, à intensifier leurs contributions. Un appel est aussi lancé pour la baisse des prix de vaccins. Les USA renouvellent leur engagement de contribuer, mais en échange, ils exigent la transparence, l’intégrité dans la gestion des fonds et les résultats mesurables.
En dépit de ces résultats, dont le coût par DALY relativement faible à $ 100/DALY, des controverses sont apparues sur les couts des vaccins avec les industries pharmaceutiques du Nord (3,5 USD par dose). Toutes fois, la production des vaccins par des pays émergents, équilibrera certainement les prix.
Commentaire de Keita Lancine Kissi, participant au cours de Politique de Santé, IMT-Anvers : A la fin des années 1980, la République de Guinée a adopté une politique nationale de santé, reflétant la volonté politique du pays d’assurer à sa population une couverture sanitaire, notamment à travers la mise en œuvre d’un grand programme national des soins de santé primaires. Ce qui permit d’obtenir un certain nombre de résultats impressionnant dans la couverture vaccinale. Pour réussir ce pari, le pays a bénéficié d’importants financements internationaux. Ce soutien massif s’est amenuisé dans les années 2000 pour des raisons de mauvaise gouvernance. Par exemple, d’après la revue des programmes PEV 2007, le financement de ce programme a connu une baisse de presque 40% entre 2003 et 2004.
Avec le vent nouveau qui a soufflé sur le pays au travers d’élection démocratique, il reste donc à espérer que le pays retrouve ses anciens bailleurs de fonds pour les activités du PEV.
7. Lancet – Development assistance for health: trends and prospects
C. Murray et al; http://www.lancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(10)62356-2/fulltext
La crise économique mondiale qui s’est déclenché en 2008 a soulevé des problèmes graves concernant la capacité des pays en voie de développement d’atteindre leurs objectifs d’améliorations des résultats de la santé ; ainsi que de la capacité des pays développés d’honorer leurs engagements de financer les programmes de santé des pays en voie de développement. Cette incertitude souligne l’importance de poursuivre les dépenses sur la santé au niveau mondial, de se rassurer que les ressources sont efficacement orientées vers les problèmes les plus pesants de la santé.
Cette étude a examiné les modes d’aide au développement pour la santé par pays et par domaine de santé. La croissance des dépenses de santé mondiale sera probablement lente et pourrait être contracté en 2011. Nous entrerons dans une période de façon spectaculaire d’intensification de la concurrence pour les ressources entre les nombreuses et importantes priorités sanitaires mondiales.
Commentaire de Pétronille Uwizeye, participante au cours de Politique de Santé, IMT-Anvers: Le monde est devenu un village planétaire, ce qui est une raison valable pour les pays a revenu élevé de financer la santé des pays à faible revenu afin de se protéger contre les risques de maladies infectieuses. Toutefois, il sera crucial dans cet environnement pour la communauté sanitaire mondiale d’évaluer de façon transparente et de communiquer les succès et les échecs de financement de la santé mondiale. Seules les preuves réelles de succès permettront de maintenir le financement de la santé mondiale dans les prochaines années.
8. Let’s talk development (WB blog) – Health reform: A consensus emerging in Asia?
Adam Wagstaff; http://blogs.worldbank.org/developmenttalk/health-reform-a-consensus-emerging-in-asia
Des initiatives développées en Asie visant à couvrir les plus pauvres par la suppression des barrières financières à l’accès aux services de santé ont permis de toucher plus d’un milliard de personnes. En chine, le programme d’assurance santé pour les populations ruraux a réduit la contribution des ménages de moitié (20% à10%), et instaurer l’exemption pour les indigents. Le programme Rashtriya Swasthya Yojna Bima en Inde, ciblant les plus pauvres à réduit l’apport des ménages à 5%. En Thaïlande les travailleurs du secteur informel contribue indirectement grâce à la couverture universelle. Les Philippines et l’Indonésie sont également concernées. Leur modèle de financement des programmes, s’écarte du modèle traditionnel où des ressources sont acheminées par l’intermédiaire du ministère de la santé qui paie les salaires et les budgets des établissements de santé publics. L’accroissement du financement de la couverture par l’impôt a conduit les pays à séparer la fonction de prestation de soins de santé et de l’«achat» ; à adopter un système de paiement des fournisseurs basé sur la performance. Si tous les pays semblent accordés un grand rôle au gouvernement dans le financement des soins de santé, beaucoup mettent l’accent sur l’apport des privés dans la prestation des soins de santé. En somme la suppression des paiements directs contribue à l’équité et l’idée d’une exploitation financière des patients liés à l’asymétrie d’information semble moindre quand les prestataires privés offrent des soins financés par le contribuable.
Commentaire de Kadio Kadidiatou, participante au cours de Politique de Santé, IMT-Anvers: Dans la plus part de nos pays la question de couverture universelle se pose. Les ménages constituent la première source de financement des dépenses de santé à travers les paiements directs (au Burkina Faso par exemple, la part des ménages dans les dépenses privées de santé est de 91,3%). L’inexistence d’un mécanisme de sécurité sociale associé au manque de mécanisme d’exemption pour les indigents rend leur accessibilité aux soins de santé problématique. Nos pays devraient s’inspirer de ces exemples asiatiques qui ont réussi à développer des approches originales pour protéger les plus pauvres. L’objectif de la couverture universelle ne pourra être atteint que de façon progressive en commençant par cibler les plus pauvres.
9. AFGH – The road to Busan: making health aid work better
L’Action for Global Health (AfGH), rapporte que l’UE n’a pas rempli ses engagements de l’aide, ni quantité ni de qualité (comment elle est dépensée), ceci malgré une augmentation historique totale de l’aide de 6,5% en 2010 d’après l’OCDE.
A l’heure actuelle, l’accès universel aux soins de santé reste loin de la réalité et un engagement sérieux est nécessaire pour atteindre les ODM en 2015.
L’AfGH met en évidence trois problèmes essentiels pour une efficience de l’aide en santé: (1) un manque de coordination et d’alignement des donneurs, (2) un manque de participation de la société civile aux prises de décisions, et (3) le fait qu’une gestion axée sur les résultats soit très souvent interprétée à tort comme un financement par les résultats.
A Busan en Décembre prochain, au 4ème Forum de Haut Niveau sur l’efficacité de l’aide, l’AfGH appelle l’UE à prendre le leadership dans la reconnaissance des organisations de la société civile qui ont le potentiel de faire de l’accès universel une réalité si elles bénéficient d’un environnement porteur.
Commentaire de Estelle Spoel, participante au cours de Politique de Santé, IMT-Anvers : En effet la question de l’efficience semble importante à soulever avec peut-être une nécessité de modifier la manière d’apporter l’aide. Peut-être que l’aide internationale doit être repensée autrement, en impliquant d’autres acteurs ou en créant d’autres canaux. L’idée d’impliquer la société civile semble cohérente pour améliorer l’efficience mais la coordination et la régulation sont essentielles à une bonne évolution. La question reste de savoir qui va jouer ce rôle de coordinateur, régulateur?
Tous nos espoirs sont donc tournés vers Busan qui espérons le, apporterons des réponses à plusieurs de nos préoccupations sur l’efficacité de l’aide.
10. Science Speaks – Fiscal Year 2011 budget deal takes hit at PEPFAR and NIH
http://sciencespeaksblog.org/2011/04/12/fiscal-year-2011-budget-deal-takes-hit-at-pepfar-and-nih/
L’accord de coupe de 0,2% sur le budget au congrès sur les programmes autres que ceux de la défense touche aussi le programme PEPFAR.
En plus de la coupe de 0,2 pour cent, les programmes mondiaux de VIH financé par le « Office of the Global AIDS Coordinator (OGAC) » serait réduit de 14 millions de dollars pour le reste de l’année financière qui se termine ce septembre 2011.
Le National Institute of Health (NIH) serait soumis à une réduction de 260 millions de dollars par rapport aux niveaux de financement actuels. La planification familiale mondiale et les services de santé de la reproduction prendront le plus gros coup avec une réduction de 85 millions de dollars par rapport aux niveaux de financement actuels. Selon un résumé du projet de loi, le financement pour la santé mondiale est supérieur au niveau actuel de 66 M $. Mais 0,2 pour cent de coupe se traduit par une réduction globale du financement de PEFPAR de 23,2 millions de dollars et une réduction de 2,1 millions de dollars pour le Fonds mondial par rapport à l’exercice 2010.
AID AND DEVELOPMENT
11. Foreign Policy – The war on Soft Power
Joseph S. Nye jr.;http://www.foreignpolicy.com/articles/2011/04/12/the_war_on_soft_power
Le déficit budgétaire des États-Unis est un problème grave, et il ya eu des propositions pour y faire face. Les discussions tenues dernièrement au congrès se sont concentrés uniquement sur les 12% du budget non-militaire des dépenses discrétionnaires. Les dépenses militaires représentent près de $500 milliards dollars par année, comparativement à un budget du Département d’Etat de seulement $36 milliards. Ces réductions n’auront donc pas beaucoup d’effet sur le déficit mais pourraient causer des dommages graves pour la politique étrangère américaine. En effet, le budget de fonctionnement du département d’État a été réduit de 8,5 milliards de dollars – une somme dérisoire par rapport aux dépenses militaires, mais qui pourrait faire une brèche sérieuse dans la capacité des États-Unis à influencer positivement les événements à l’étranger.
Quand Hillary Clinton est devenu secrétaire d’État, elle a parlé de l’importance d’une stratégie de la «puissance intelligente», combinant la puissance forte et la puissance douce. Les sondages montrent régulièrement une fausse idée populaire que l’aide est une partie importante du budget fédéral américain, alors qu’en fait, cela revient à moins de 1%. Ainsi, les coupures du budget de l’aide par le Congrès au nom de la réduction du déficit sont un vote facile, mais un coup bas.
Une commission sur la puissante intelligente a conclu que l’image de l’Amérique et son influence avait diminué ces dernières années et que les États-Unis devrait passer de l’exportation de la peur vers l’inspiration de l’optimisme et l’espoir.